Rejet du « pacte de refondation » en Nouvelle-Calédonie par le FLNKS
Les discussions sur le « pacte de refondation économique et sociale » prévu par l'accord de Bougival ont été entamées mercredi en Nouvelle-Calédonie. Cependant, les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ont rejeté ces mesures jugées inégalitaires. Ils ont présenté leurs propres propositions, telles qu'un impôt de solidarité sur le patrimoine pour les contribuables ayant des biens dépassant 840 000 euros.
Crise économique en Nouvelle-Calédonie et réactions des autorités

Face à une économie en chute libre avec une diminution du produit intérieur brut de 13,5% en 2024 et des finances publiques exsangues, la ministre des outre-mer, Naïma Moutchou, a souligné la détermination du gouvernement malgré les obstacles politiques. Malgré le report des élections provinciales et la réforme constitutionnelle à venir, le gouvernement français reste engagé dans la relance économique du territoire.
Mission interministérielle pour la refondation économique de la Nouvelle-Calédonie
Une mission interministérielle dirigée par Claire Durrieu continue ses travaux à Nouméa pour accompagner la Nouvelle-Calédonie dans la refondation de son modèle économique. Le futur pacte vise à mettre en place des mesures d'urgence pour relancer l'activité économique et des réformes structurelles à long terme pour assurer la stabilité du territoire. ## Transformation en subvention du PGE de 1 milliard d'euros
La transformation en subvention du prêt garanti par l’Etat (PGE) de 1 milliard d’euros destiné à soutenir l’équilibre des comptes publics calédoniens à la suite des événements de mai 2024 est une demande locale importante. Mardi, le président du gouvernement calédonien, Alcide Ponga, a signé la deuxième tranche de ce PGE, soit 240 millions d’euros, après 560 millions en mars.
Réformes fiscales nécessaires pour obtenir le prêt
Ce prêt est toutefois conditionné à des réformes fiscales, dont l’adoption en août par le Congrès s’est déroulée dans un climat tendu. Le plan de 160 millions d’euros d’économies sur trois ans prévoit 27 millions d’économies sur les allocations familiales, ainsi qu'une exonération d’impôt pour les nouvelles entreprises et une baisse de 10 points de l’impôt sur les sociétés.
Réactions contre les mesures jugées inégalitaires
Suite à ces mesures, plusieurs mouvements, dont le FLNKS, ont exprimé leur opposition, les qualifiant d’« inégalitaires ». Le président du groupe UC-FLNKS au Congrès, Pierre-Chanel Tutugoro, a décliné l’invitation aux réunions sur le pacte de refondation et a présenté ses propres propositions, notamment la création d'un impôt de solidarité sur le patrimoine pour les contribuables possédant des biens dépassant 840 000 euros.