Tragédie en mer
Plus de 100 réfugiés soudanais ont trouvé la mort ou sont portés disparus après deux naufrages survenus au large de Tobrouk, dans l'est de la Libye. Le Haut commissariat aux réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations ont fait part de ces incidents, considérés comme des tragédies.
Des détails tragiques

L'incident du samedi a impliqué un navire transportant principalement des réfugiés soudanais, avec seulement 13 survivants et des dizaines de disparus. Le dimanche, un canot pneumatique transportant 75 personnes a été victime d'un incendie, entraînant la perte d'au moins 50 vies. Le sort du 51e passager reste incertain.
Les autorités ont exprimé leur condoléances aux familles et ont appelé à une action urgente pour éviter de telles tragédies en mer. ## Naufrages et opérations de secours peu communiqués dans l'Est
Les gardes côtes de l’Est ne communiquent pratiquement jamais sur les éventuels naufrages ou opérations de secours dans leur zone. L’OIM a fourni « des soins médicaux de survie immédiats aux 24 rescapés », a affirmé l’organisation rattachée à l’ONU, en précisant que « ceux qui en avaient besoin ont été transférés vers des structures spécialisées ».
Bilan alarmant en Méditerranée
Entre le 1er janvier et le 13 septembre, 456 personnes ont perdu la vie et 420 ont été portées disparues le long de la route maritime du centre de la Méditerranée, la plus dangereuse du monde pour les migrants. La Libye est l’un des principaux points de transit pour les migrants et réfugiés originaires d’Afrique subsaharienne, fuyant les guerres et la pauvreté dans leurs pays et cherchant à gagner clandestinement l’Europe.
Situation préoccupante en Libye
La Libye est située à environ 300 km des côtes italiennes côté ouest et à environ 500 km de la Grèce pour sa partie est. Le pays d’Afrique du nord peine à retrouver la stabilité depuis le renversement en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi et est devenu l’une des principales plaques tournantes du trafic d’êtres humains sur le continent. Deux exécutifs s’y disputent le pouvoir : le gouvernement d’unité nationale (GNU) installé à Tripoli, reconnu par l’ONU, et l’autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils.