Recrudescence inédite des maladies transmises par les moustiques-tigres en France
L'Hexagone fait face à une augmentation sans précédent des maladies transmises par les moustiques-tigres, telles que le chikungunya, la dengue et le virus du Nil occidental. L'implantation de ces moustiques s'étend à de nouvelles régions françaises, ce qui bouleverse la carte des maladies vectorielles et soulève de nouveaux défis sanitaires.
Augmentation des cas de chikungunya en France
Les cas autochtones de chikungunya continuent de progresser en France, avec 633 cas recensés à la fin du mois de septembre. Cette augmentation fait suite à un été record en termes de contamination par ce virus transmis par les moustiques-tigres. Certaines régions, telles que Fréjus, Antibes et Bergerac, ont enregistré plus de 70 cas, ce qui est inédit.
Cette hausse des cas est en partie due à une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien, qui a favorisé l'importation de cas en France, entraînant ensuite des contaminations locales. ## Implémentation du moustique-tigre due au réchauffement climatique
Le réchauffement climatique favorise l'implantation du moustique-tigre dans des régions où il n'était pas présent il y a quelques décennies. Cette augmentation contribue à la transmission de maladies telles que la dengue.
Bilan de la dengue en France
En France, la dengue continue de causer quelques cas autochtones, mais en moins grande quantité que précédemment. En 2024, le record de 66 cas avait été atteint, tandis que cette année, seuls 26 cas ont été recensés selon le bilan le plus récent de Santé publique France. Les régions les plus touchées sont notamment l'Auvergne-Rhône-Alpes, la Corse, l'Ile-de-France, l'Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi que pour la première fois la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine.
Surveillance du virus West Nile
En outre, le virus du Nil occidental, transmis par le moustique Culex via des oiseaux infectés, est également surveillé de près en France. Fin septembre, 41 cas autochtones ont été identifiés dans le pays. Cette infection, souvent asymptomatique, peut parfois entraîner des complications graves, affectant moins de 1% des cas et pouvant conduire à la mort. Un cas particulièrement tragique a été signalé cet été, un patient âgé de plus de 80 ans présentant des comorbidités est décédé des suites de la maladie.