Mosquée des Bleuets à Marseille : la justice suspend sa fermeture_TOGGLE.

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Justice suspend la fermeture de la mosquée des Bleuets à Marseille

Le tribunal administratif de Marseille a suspendu l'exécution de l'arrêté ordonnant la fermeture temporaire de la mosquée des Bleuets pour deux mois. Cette décision, prise par le préfet de région Georges-François Leclerc le 6 octobre, a été jugée comme portant atteinte à la liberté fondamentale du culte.

Le juge des référés liberté a également souligné que la fermeture du lieu de culte créait une situation d'urgence pour l'association privée de son activité principale et pour les fidèles, en particulier ceux à mobilité réduite. Il a estimé que les propos et publications de l'imam mis en cause ne présentaient pas une menace actuelle de provoquer la haine ou la violence.

L'avocat de la mosquée, Me Sefen Guez Guez, a considéré cette décision comme une victoire et a appelé à laisser la mosquée poursuivre ses activités dans la sérénité. De son côté, la préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône a indiqué que le préfet reste convaincu qu'une mosquée ne peut employer un imam condamné pour apologie du terrorisme sans faire l'objet de mesures administratives. Le préfet se réserve la possibilité d'engager des voies de droit suite à cette décision. ## Mosquée à Marseille menacée de fermeture

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait déjà évoqué la possibilité de fermer une mosquée des quartiers Nord il y a un an. L'imam Ismaïl a été condamné à six mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme en mai dernier, mais a fait appel de cette décision.

Décision du tribunal administratif de Marseille

Le tribunal administratif de Marseille a rendu sa décision récemment, en notant qu'aucun comportement contraire à la loi de 1905 n'avait été établi depuis la reprise de l'activité de l'imam à la mosquée. Aucun fidèle de la mosquée n'a également été mis en cause.

Défense de l'imam et antécédents du préfet

Lors de l'audience, l'imam s'est défendu en mettant en avant le fait qu'aucune autre mosquée à Marseille ne voit des rabbins ou des prêtres assister à la prière du vendredi. Le préfet actuel, Georges-François Leclerc, avait retiré le contrat d'association avec l'Etat d'un lycée musulman à Lille en 2023, une décision contestée puis rétablie en avril.