Les Tuvalu sous l'eau : Les habitants demandent des visas en Australie pour échapper à la montée des eaux

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Migration climatique : les habitants des Tuvalu demandent des visas en Australie

Selon des chiffres officiels obtenus par l'Agence France-Presse, plus de 80 % des habitants de l'archipel des Tuvalu cherchent à obtenir un visa pour l'Australie dans le cadre d'un accord de migration climatique signé en 2024.

Un accord inédit pour lutter contre la montée des eaux

L'Australie a présenté cet accord comme le premier du genre dans le monde. La mission diplomatique australienne à Tuvalu a déclaré avoir reçu un niveau élevé d'intérêt, avec 8 750 inscriptions pour seulement 280 visas offerts cette année.

Des défis en matière de migration climatique à relever

Avec seulement un nombre limité de visas disponibles, de nombreuses personnes risquent de ne pas pouvoir bénéficier de ce programme de migration face à la menace imminente de la montée des eaux dans l'archipel des Tuvalu. ## Le phénomène océanographique amplifié par les conditions météorologiques

En 2024, le phénomène océanographique a submergé les zones basses de l'île de manière inhabituelle en raison de fortes pluies et de vents violents. Les vagues ont atteint une hauteur impressionnante de 3,41 mètres, engendrant des dégâts considérables. L'eau salée a inondé les cultures, touchant des zones jusque là épargnées, déplaçant des roches sur la terre et endommageant une partie de la route principale, affectant ainsi l'activité des habitants.

Les Tuvalu menacés par l'inondation d'ici la fin du siècle

Selon les experts, avant la fin du siècle, 95 % du territoire des Tuvalu pourrait être inondé par de grandes marées périodiques si la hausse des températures n'est pas maintenue en dessous de 1,5 °C. Cette situation rendrait le pays inhabitable et obligerait ses habitants à trouver des solutions de relocalisation.

Mesures prises pour lutter contre la montée des eaux

Face à cette menace, les autorités locales ont pris des mesures drastiques. Elles ont entamé un projet visant à gagner 7,5 hectares de terre sur la mer en draguant le sable du lagon. L'objectif est de stopper les vagues et d'empêcher l'eau de monter à travers le sol. Avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement, il est également prévu de surélever une partie du territoire de la capitale pour relocaliser progressivement les infrastructures et la population, à condition d'obtenir le financement nécessaire.