Croisière au Yémen : quand le naufrage devient une attraction touristique

Date de publication

Media file: 01K1T/52NT3/747W4/TCW1A/QRYSS/W/01K1T52NT3747W4TCW1AQRYSSW.png

Nouveau récit de croisière : le naufrage au Yémen

Ah, le voyage en mer, un rêve de tranquillité absolue pour certains, un cauchemar mouillé pour d'autres. Et ce n'est malheureusement pas une croisière sur la Seine que ces migrants éthiopiens ont tenté, mais bien une traversée périlleuse au large des côtes yéménites.

Un naufrage à mourir de rire

Selon nos sources (qui ne sont pas des poissons d'avril), au moins 76 personnes ont trouvé la mort dans ce drame aquatique. Heureusement, 32 passagers ont été secourus, prêts à retenter leur chance pour peut-être finir enfin leur voyage dans un endroit un peu plus sec que le fond marin.

Destination finale : le paradis des riches

Le golfe d'Aden, une destination prisée pour les amateurs de sensations fortes, a encore fait parler de lui. Les passeurs ont offert aux migrants une traversée mémorable vers l'Arabie saoudite, où les rêves deviennent réalité (ou pas). Certains ont même eu la chance de faire un petit détour involontaire à Aden pour se remettre de leurs émotions. Qui a dit que les vacances ne pouvaient pas être surprenantes ? ## Encore des migrants morts en mer, on ne s'en lasse pas

L’OIM avait précédemment communiqué un bilan de 68 morts « Le sort des disparus reste encore inconnu », a déclaré à l’AFP Abdusattor Esoev, chef de mission de l’OIM au Yémen

Des migrants éthiopiens qui n'ont pas réussi la traversée en mode brasse coulée

Le bateau transportait principalement des migrants éthiopiens, selon la direction de la sécurité du gouvernorat d’Abyan, qui avait annoncé dimanche « une vaste opération pour repêcher les corps d’un grand nombre » de personnes mortes noyées

Au cours du mois dernier, au moins huit personnes avaient péri, et 22 étaient portées disparues après que des passeurs avaient forcé des migrants à se jeter à l’eau en mer Rouge, selon l’agence onusienne pour les migrations

La migration irrégulière, le parcours du combattant version nautique

En dépit du conflit qui ravage le Yémen depuis 2014, la migration irrégulière à travers ce pays pauvre de la péninsule Arabique se poursuit, notamment en provenance d’Ethiopie, elle-même secouée par des violences ethniques. Chaque année, des milliers de migrants africains empruntent la « route orientale », traversant la mer Rouge à partir de Djibouti vers le Yémen, dans l’espoir de rejoindre ensuite les pays pétroliers du Golfe. Selon l’OIM, « des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées au Yémen, qui subissent des abus et sont exploitées au cours de leur périple » L’année dernière, l’OIM a recensé au moins 558 morts sur cette route, dont 462 à cause de naufrages