Libération de migrants vénézuéliens détenus au Salvador
Des dizaines de migrants vénézuéliens ont été libérés d'une prison salvadorienne de haute sécurité après un accord international.
Retour des détenus à Caracas
Les migrants ont pu retourner chez eux à Caracas après des mois de détention controversée au Centre de confinement du terrorisme (Cecot) au Salvador.
Accord entre les Etats-Unis et le Venezuela
Cette libération fait suite à un échange de prisonniers entre les Etats-Unis et le Venezuela, qui a permis la libération des migrants vénézuéliens détenus au Salvador. ## Libération d'un Franco-américain et d'un citoyen uruguayen au Venezuela
Lucas Hunter, un Franco-américain de 37 ans, détenu au Venezuela depuis janvier, fait partie des dix personnes libérées, a confirmé le gouvernement français. Il avait été arrêté à la frontière entre la Colombie et le Venezuela alors qu'il voyageait seul pour faire du kitesurf, selon sa famille.
L'Uruguay a également annoncé qu'un de ses citoyens, résident aux Etats-Unis, Fabian Buglio, faisait partie des personnes libérées.
Remerciements et controverses autour de la libération
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a remercié le président Bukele pour son aide dans l'obtention d'un accord pour la libération de tous les détenus américains. L'ambassade des États-Unis à Bogota a publié une photo des hommes dans un avion, souriants et brandissant des drapeaux américains. Une vidéo de la présidence salvadorienne a montré Nayib Bukele accueillir les dix Américains au siège de son gouvernement.
Dans un communiqué, Caracas a estimé avoir payé un "prix élevé" pour assurer le retour de ses concitoyens. Le président Maduro a déclaré avoir livré "des terroristes contre des innocents". Le ministre de l'intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello, a quant à lui déclaré : "Nous livrons en échange dix mercenaires".
Mesures prises par le Venezuela
En plus de la libération des Américains, le Venezuela a accordé des "mesures alternatives" à l'emprisonnement à des Vénézuéliens détenus pour leur implication dans des crimes de droit commun et des infractions contre l'ordre constitutionnel.
Un autre avion est arrivé à l'aéroport de Maiquetia en provenance de Houston avec à son bord 244 Vénézuéliens expulsés des États-Unis et sept enfants "sauvés de l'enlèvement dont ils étaient victimes" selon le ministre Diosdado Cabello. Ces enfants font partie des 30 qui, selon Caracas, ont été séparés de leur famille et sont restés aux États-Unis après l'expulsion de leurs parents vénézuéliens.
La lutte contre les migrants sans papiers est une priorité de la nouvelle administration américaine, qui a multiplié les descentes de police et les expulsions. Washington et Caracas se sont mis d'accord pour renvoyer les Vénézuéliens sans papiers dans leur pays, et des vols arrivent presque quotidiennement des États-Unis ou du Mexique. Selon les chiffres officiels, depuis février plus de 8 200 personnes ont été renvoyées au Venezuela en provenance de ces deux pays, dont environ 1 000 enfants.