Conditions d'accueil des migrants à Montgenèvre critiquées
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce des conditions "indignes" pour les migrants à la frontière franco-italienne. Il pointe des "dysfonctionnements graves" et un manque de personnel.
Après une visite inopinée dans les locaux de la police aux frontières (PAF) de Montgenèvre, le CGLPL constate des conditions de privation de liberté "indignes à tout point de vue". Les locaux sont jugés inadaptés et mal entretenus, avec des matelas sales, des poubelles non vidées et des toilettes malodorantes.

Des recommandations en urgence ont été publiées par cette autorité administrative indépendante pour remédier à ces problèmes. ## Le CGLPL publie des recommandations sur les conditions de détention
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a récemment publié une série de recommandations visant à améliorer les conditions de détention dans les locaux du service.
Des locaux insuffisamment équipés et un manque de personnel
Le rapport souligne que les locaux devraient être équipés de manière à garantir le confort des détenus, avec notamment des couchages, des assises propres, des points d'eau, des toilettes, des horloges, des espaces de rangement sécurisés, ainsi qu'un chauffage et une ventilation efficace. De plus, le CGLPL pointe du doigt le manque de personnel, en particulier pour les officiers de police judiciaire, et recommande que ces agents reçoivent des consignes claires de leur hiérarchie.
Des interpellations massives à Montgenèvre
Le rapport révèle que sur les quatre premiers mois de l'année en cours, 1 359 personnes ont été interpellées à Montgenèvre. La majorité de ces interpellations a lieu entre la mi-avril et la mi-novembre en raison des conditions climatiques en montagne. Il est également souligné que plus de trois quarts des migrants arrêtés proviennent de nationalités érythréenne, éthiopienne et soudanaise, et ont souvent traversé la Méditerranée puis l'Italie à pied.
