Affaire des mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah
Quatre Bulgares seront jugés à l'automne
Quatre hommes de nationalité bulgare seront jugés à l'automne par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire des mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024.
Des accusations de dégradations et d'association de malfaiteurs
Une juge d’instruction a ordonné que trois suspects soient jugés pour dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs. La quatrième personne, soupçonnée d'avoir organisé les réservations d'hébergement et de transports des auteurs principaux, est poursuivie pour complicité des dégradations aggravées et association de malfaiteurs.
Un procès prévu en octobre
Une première audience est fixée au 11 septembre, le procès au fond pourrait se tenir à la fin d'octobre. Trois suspects sont en détention provisoire depuis leur extradition de Croatie et de Bulgarie, tandis que le quatrième est en fuite et fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Ils encourent jusqu'à sept ans de prison et une amende de 75 000 euros. ##
Des tags représentant des mains rouges découverts au Mémorial de la Shoah à Paris ##
Durant la nuit du 13 au 14 mai 2024, 35 tags représentant des mains rouges ont été peints sur le mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris. Ce symbole rappelle le lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000, suscitant une vive émotion.
Identification des suspects et hypothèse d'une ingérence russe ##
Les actes ont été commis par deux individus qui ont été surpris par un agent de sécurité sur les lieux. Ils sont également accusés d'avoir réalisé plusieurs dizaines de tags similaires dans les 4e et 5e arrondissements de Paris. Grâce aux images de vidéosurveillance, aux lignes téléphoniques et aux réservations faites par les suspects, ces derniers ont rapidement été identifiés.
Au cours de l'enquête, l'hypothèse selon laquelle cette action serait liée à une opération de déstabilisation orchestrée par les services de renseignement russes a été avancée par le parquet. Cette action s'inscrirait dans une stratégie plus large visant à diffuser de fausses informations et à attiser les tensions en France en se servant de personnes rémunérées par des intermédiaires.
Rôle de l'agence Viginum dans la lutte contre les ingérences étrangères ##
Le service Viginum, chargé de lutter contre les ingérences numériques étrangères, a noté une manipulation de cette affaire par des acteurs liés à la Russie. L'opération aurait été menée par le dispositif d'influence russe RRN, à travers un réseau de comptes inauthentiques sur Twitter et un pseudo-média français intitulé Artichoc.