Manifestations massives à Madagascar pour la démission du président suite à un coup d'État

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Mobilisations pour la démission du président à Madagascar

De nouvelles manifestations ont eu lieu lundi 29 septembre à Madagascar, notamment dans la capitale, Antananarivo, où des forces de l'ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants demandant la démission du président.

Depuis jeudi, des milliers de protestataires, mobilisés par un mouvement appelé "Gen Z Madagascar", ont exprimé leur mécontentement dans les rues. Les revendications vont au-delà des coupures d'eau et d'électricité, touchant des aspects plus larges de la gouvernance.

Les manifestants, vêtus de noir et partis de l'université d'Antananarivo, appellent ouvertement à la démission du président Andry Rajoelina. Celui-ci, ancien maire d'Antananarivo, est critiqué pour son accession au pouvoir suite à un coup d'État en 2009, ainsi que pour son élection contestée en 2018 et sa réélection en 2023.

Le mouvement "Gen Z" adopte le drapeau pirate, symbole de contestation contre le pouvoir, et demande également à d'autres personnalités du cercle du président de se retirer. Malgré des tentatives d'apaisement de la part du gouvernement, les protestations continuent à Madagascar. ## Des manifestations importantes à Madagascar

Des élus de l'opposition demandent la libération d'un manifestant

Près de l'université d'Antananarivo, un manifestant a été arrêté par les forces de l'ordre, provoquant un face-à-face à distance et empêchant le défilé prévu vers le quartier d'Ambohijatovo. Plusieurs protestataires arboraient des pancartes avec le slogan "On veut vivre, pas survivre".

Après une première manifestation ayant entraîné des pillages nocturnes à Antananarivo, sans opposition des forces de l'ordre, trois domiciles de parlementaires proches du pouvoir ont été incendiés. La Gen Z a dénoncé des individus rémunérés pour piller des établissements afin de ternir le mouvement.

Les manifestations se poursuivent dans d'autres villes de Madagascar, notamment à Antsiranana, Fianarantsoa, Toliara et Toamasina. Ces mouvements de protestation sont les plus importants depuis la période précédant l'élection présidentielle de 2023, marquée par une faible participation des électeurs.

Malgré ses ressources naturelles, Madagascar reste l'un des pays les plus pauvres du monde, classé 140e sur 180 pays dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International. En 2022, environ 75% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.