Manifestation à Vienne contre un hommage à un politicien nazi
En Autriche, environ 200 personnes ont protesté à Vienne contre un événement organisé par le parti d'extrême droite FPO au Parlement en l'honneur de Franz Dinghofer, qualifié d'« ardent antisémite » par des historiens.
Controverse autour du « symposium Dinghofer »

Le président du Conseil national autrichien, Walter Rosenkranz, a maintenu la tenue d'un « symposium Dinghofer » malgré les appels des historiens, déclarant qu'il était consacré à la liberté menacée par la censure et le dogmatisme. Cet événement prévoyait notamment la remise d'une médaille et d'un prix de journalisme portant le nom de Franz Dinghofer, ancien politicien nazi.
Contexte politique et réactions des historiens
Malgré son succès aux dernières élections législatives en Autriche, le Parti de la liberté d'Autriche (FPO) n'a pas réussi à former de coalition gouvernementale. Cependant, le FPO a soutenu Walter Rosenkranz comme président du Conseil national, et a organisé plusieurs événements en l'honneur de Franz Dinghofer depuis 2010. Des historiens, la communauté juive et d'autres partis politiques ont dénoncé cette initiative, soulignant le passé antisémite du politicien nazi. ## Rassemblement contre un événement officiel du Parlement
Environ 200 personnes ont manifesté leur désapprobation devant le Parlement autrichien. Selon un journaliste de l'Agence France-Presse, l'événement était organisé par M. Rosenkranz, suscitant une controverse.
Protestation contre l'amnésie historique
Les manifestants ont dénoncé la présence d'une figure controversée, Dinghofer, qualifié d'antisémite et membre du parti nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Lia Guttmann, coprésidente de l'Union des étudiants juifs autrichiens, a qualifié la manifestation de "contre-symposium" contre l'amnésie historique, brandissant des pancartes condamnant l'antisémitisme.
Réponse du FPO aux critiques
Cette manifestation a eu lieu peu de temps après le 87ᵉ anniversaire du pogrom de la "Nuit de Cristal". Le parti FPO, fondé par d'anciens nazis, a rejeté les critiques et les a qualifiées de "campagne de diffamation".
