Manifestation contre le projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo à Bure
Entre 700 et 2 000 personnes ont manifesté samedi 20 septembre à Bure, dans la Meuse, contre le projet Cigéo d'enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs. La manifestation s'est déroulée sous haute surveillance policière.

Les participants, venus de différents pays, ont défilé au son des tambours malgré la présence des hélicoptères de gendarmerie surveillant la zone. Parmi les banderoles et bannières, on pouvait notamment retrouver des représentations de différents réseaux et partis politiques.
Les manifestants ont exprimé leur opposition au projet en scandant des slogans hostiles à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), porteur du projet. Certains intervenants ont souligné l'impact destructeur et dangereux du projet sur l'environnement et la population.
Le parcours de la manifestation avait été approuvé par la préfecture, mais des zones restreintes étaient interdites d'accès aux manifestants, dont les abords du laboratoire de l'Andra. ## Manifestation à Bure : affrontements entre militants et forces de l'ordre
La préfecture de la Meuse a recensé environ 200 militants black bloc lors de la manifestation autorisée à Bure. Ces derniers ont opté pour un itinéraire différent de celui du cortège principal et ont lancé des projectiles en direction des gendarmes, entraînant une réplique avec du gaz lacrymogène.
Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, avait exprimé ses craintes quant à la présence de "manifestants radicalisés" avant le rassemblement. Des armes et matériels dangereux ont été saisis lors des contrôles, incluant un spray au poivre et un sabre japonais. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné fermement l'utilisation de telles armes lors d'une manifestation.
Le projet Cigéo, controversé depuis sa conception en 1991, vise à enfouir les déchets nucléaires les plus dangereux à Bure à partir de 2050. Malgré la finalisation des expertises techniques en juillet, d'autres étapes sont nécessaires avant l'autorisation officielle de démarrer les travaux, prévus pour la fin de 2027 et le début de 2028. Une procédure d'expropriation est en cours en Meuse, avec l'acquisition de 13 hectares encore à réaliser par l'Andra.