Madagascar en crise : les forces de l'ordre appelées à la désobéissance

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Situation à Madagascar : appel à la désobéissance des forces de l'ordre

Un contingent militaire situé près de la capitale malgache a appelé à la désobéissance, demandant aux soldats, policiers et gendarmes de refuser de tirer sur les manifestants. Le contingent du CAPSAT a également demandé aux militaires postés devant les palais présidentiels de quitter leurs positions et de bloquer l’aéroport.

Manifestations importantes à Madagascar

Plusieurs milliers de manifestants se sont mobilisés samedi dans la capitale malgache contre le pouvoir, marquant la plus grande manifestation depuis plusieurs jours. Les forces de l'ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants, qui protestent dans plusieurs villes depuis le 25 septembre.

Des soldats de la base militaire de Soanierana ont appelé à l'unité entre militaires, gendarmes et policiers, refusant de recevoir des ordres pour tirer sur les civils. Ils ont également demandé aux militaires devant les palais présidentiels de quitter leur poste. ## Appel au calme du nouveau ministre des armées

Le nouveau ministre des armées a appelé les troupes au calme lors d'une conférence de presse samedi. Il a encouragé le dialogue pour résoudre les divergences. Il a souligné le rôle de l'armée malgache en tant que médiateur et défenseur de la nation.

Appel à cesser le recours à la force inutile

Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a appelé les autorités malgaches à mettre fin à l'usage excessif de la force. Les manifestations à Antananarivo ont provoqué de nombreux blessés parmi les manifestants, avec un bilan tragique de 22 personnes tuées et plus de 100 blessées.

Contestation du pouvoir et nomination d'un militaire comme premier ministre

Les manifestations contre les coupures d'eau et d'électricité ont évolué en une contestation du président Rajoelina. Malgré ses démentis sur le bilan des pertes humaines, le président a adopté une approche sécuritaire en nommant un militaire comme premier ministre, en plus de quelques nouveaux ministres.