Spirale de violence en Syrie : manifestations alaouites pour la paix et l'autonomie

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Manifestation alaouite dispersée en Syrie

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), deux personnes ont été tuées par les forces de sécurité syriennes lors de la dispersion d'une manifestation alaouite à Lattaquié. Un hôpital de la zone a confirmé avoir reçu deux corps.

Des milliers de manifestants réclament la fin des violences

Des milliers de Syriens alaouites ont participé à des manifestations dans plusieurs villes pour demander la fin des violences, suite à l'attaque meurtrière d'une mosquée alaouite à Homs. Les autorités affirment avoir maîtrisé la situation et ont accusé des partisans de l'ancien président Bachar Al-Assad d'avoir attaqué les forces de sécurité.

Revendication d'un attentat par un groupuscule extrémiste

L'attentat survenu vendredi à Homs, revendiqué par le groupuscule extrémiste sunnite Saraya Ansar al-Sunna, a causé la mort de huit personnes. Les Alaouites, communauté musulmane minoritaire dont est issu l'ancien président Assad, sont de plus en plus visés par des attaques depuis l'arrivée au pouvoir d'une coalition islamiste à Damas à la fin de l'année 2024. ## Violences en Syrie : l'appel du président du Conseil islamique alaouite

Plus tôt dans la journée, l’OSDH avait déjà fait état de plusieurs blessés. Le dignitaire Ghazal Ghazal, président du Conseil islamique alaouite en Syrie et à l’étranger, avait appelé samedi à « montrer au monde que la communauté alaouite ne pouvait pas être humiliée ou marginalisée ». Il a exprimé le souhait d'un fédéralisme politique et rejeté le terrorisme, affirmant vouloir décider du destin de sa communauté.

Des appels à davantage d'autonomie après des violences

Des photos de Ghazal Ghazal brandies par la foule ont circulé, accompagnées de chants réclamant plus d'autonomie. En mars, des affrontements sur le littoral avaient entraîné la mort de plus de 1 700 personnes, majoritairement des alaouites. Une commission nationale d'enquête a recensé au moins 1 426 décès, principalement des civils. En novembre, des manifestations contre les violences envers les alaouites avaient déjà eu lieu sur la côte syrienne.