Relaxation d'un major de CRS poursuivi pour la main arrachée d'un manifestant en 2018
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé un major de CRS poursuivi pour blessures involontaires sur un manifestant "gilet jaune" ayant eu la main arrachée lors d'une manifestation en 2018. Le major avait lancé une grenade contenant un explosif assourdissant et du gaz lacrymogène.

Réponse nécessaire et proportionnée
Lors de l'acte II des "gilets jaunes", le major Jackie D a lancé une grenade sur un rond-point en bas des Champs-Elysées, provoquant la perte de la main d'un manifestant. Malgré l'issue dramatique, le tribunal a jugé que l'action du major était nécessaire et proportionnée compte tenu de la situation très dégradée de la manifestation. ## Affaire de la grenade: relaxe demandée par le parquet
Le parquet avait requis un non-lieu en faveur du mis en cause lors de l'information judiciaire, et a demandé une relaxe le 11 septembre à l'audience. Le major D a déclaré avoir lancé la grenade pour protéger ses hommes, en affirmant ne pas l'avoir lancée au milieu des manifestants.
Témoignage de Gabriel Pontonnier
Gabriel Pontonnier, présent à la manifestation pour défendre le service public, ne se souvient pas des faits et ne sait pas s'il a cherché à ramasser la grenade. Il a relaté subir de nombreuses opérations chirurgicales suite à cet incident, ce qui l'a plongé dans une profonde dépression.
Les avocats des parties civiles ont réagi à cette décision en critiquant le fait que les policiers puissent lancer des grenades sur des manifestants pacifiques, même sans visibilité ni formation adéquate, ce qui reviendrait à instaurer une forme de "permis de mutiler".