Situation sécuritaire précaire au Mali
L'ambassade américaine appelle au départ immédiat des ressortissants
L'ambassade des Etats-Unis au Mali a demandé à ses ressortissants de quitter le pays en raison de la pénurie de carburant, de la fermeture des établissements scolaires et universitaires ainsi que du conflit persistant entre le gouvernement malien et les groupes djihadistes.
Recommandations et contexte du blocus
Les autorités américaines recommandent de prendre des vols commerciaux pour quitter le Mali, tout en soulignant que l'aéroport international de Bamako est opérationnel. Elles conseillent également de se préparer à toute situation d'urgence potentielle.
Depuis septembre, les attaques du Groupe de soutien de l'islam et des musulmans (JNIM) perturbent l'approvisionnement en carburant du pays. Le blocus fait suite à l'interdiction de la vente de carburant en dehors des stations services par les autorités maliennes, visant à priver les djihadistes de ressources. ## Situation critique au Mali
Malgré les escortes de l’armée, plusieurs camions ont été incendiés, des chauffeurs et militaires tués ou enlevés dans des embuscades djihadistes. Alors que le blocus se fait ressentir depuis deux semaines dans la capitale, l’économie de ce pays sahélien enclavé tourne au ralenti et le quotidien des habitants est devenu extrêmement difficile.
Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Cette situation s’ajoute à une grave crise économique. La junte au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021 peine à endiguer les attaques djihadistes sur le terrain.
Menace grandissante du JNIM
La cartographie récente des attaques montre que le JNIM cherche à isoler la capitale malienne, en multipliant les opérations sur les routes alentour. Le JNIM a récemment émis des règles pour les voyageurs au Mali, exigeant le port du voile pour les femmes et la séparation avec les hommes dans les transports urbains notamment, selon une vidéo consultée par l’Agence France-Presse (AFP).
La semaine dernière, le chef de la junte, le général Assimi Goïta, a limogé et remplacé le chef d’état-major général adjoint des armées, le directeur de la sécurité militaire et le chef d’état-major de l’armée de terre, pour insuffisance de résultats sur le terrain.