Le maire de Martigues mis en examen pour favoritisme dans une affaire de corruption au sein du bailleur social de la ville
Le maire communiste de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, a été mis en examen en avril pour des faits de corruption au sein de la Société d'économie mixte immobilière de la ville (Semivim).
Des accusations de favoritisme et de corruption
Gaby Charroux, âgé de 83 ans, est soupçonné de favoritisme dans le cadre d'une affaire remontant à 2019. L'information judiciaire ouverte en octobre 2021 a déjà entraîné la mise en examen de plusieurs personnes, dont une directrice générale de la Semivim, un autre élu et des entrepreneurs. La municipalité est partie civile dans cette affaire où des entreprises sont accusées d'avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des marchés publics.
Une enquête en cours
À ce jour, le parquet de Marseille n'a pas confirmé le nombre exact de personnes impliquées dans cette affaire de corruption. L'enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur ces pratiques présumées au sein du bailleur social de la ville de Martigues. ## Enquête sur un potentiel favoritisme dans l'octroi de marchés publics
Au cœur d'une enquête, un couple formé par l'ex-directrice du patrimoine de la Semivim et son compagnon, tous deux employés du bailleur social, sont soupçonnés d'avoir été rémunérés par des entrepreneurs de différentes manières en échange de l'attribution de marchés publics. Il est notamment question de versements d'importantes sommes d'argent, de voyages à l'étranger offerts ou encore de matériaux de construction payés.
Mise en cause de filiales du groupe Omnium Développement
Trois filiales du groupe Omnium Développement ont signé des conventions judiciaires d'intérêt public fin 2023 et accepté de verser une amende totale de 1,7 million d'euros pour mettre fin aux poursuites pénales les visant dans cette affaire.
Réactions et positionnements politiques
La mairie de Martigues, contactée par l'AFP, n'a pas souhaité réagir pour le moment. De son côté, la section locale du Parti communiste français a souligné que le juge d'instruction a retenu le chef de mise en examen du favoritisme, précisant qu'il n'y a pas de soupçon de corruption ou d'enrichissement personnel impliqués. Malgré cela, l'opposition municipale s'est exprimée suite à la mise en examen du maire, à moins d'un an des prochaines élections, soulignant l'avancée du Rassemblement national dans le département ces dernières années.