Réaction du parquet suite à la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Le parquet général de Paris conteste la libération de Georges Ibrahim Abdallah et saisit la Cour de cassation. Cette décision ne suspend toutefois pas la remise en liberté du militant libanais de 74 ans, condamné pour complicité d’assassinats terroristes en 1987.
Une libération controversée
Après quarante ans de détention, la cour d’appel a ordonné la semaine dernière la remise en liberté de Georges Ibrahim Abdallah, sous condition de quitter la France et de ne plus y revenir. La libération est prévue ce vendredi, avec un départ vers Beyrouth.
Un recours en cassation sans effet suspensif
Le pourvoi en cassation du parquet ne suspend pas l'exécution de la décision de libération. Georges Ibrahim Abdallah pourra donc quitter la prison de Lannemezan comme prévu, pour regagner le Liban. ## Libération d'un ancien chef des FARL : réactions des autorités libanaises
Les autorités libanaises se réjouissent de la libération d'un ancien chef des Forces armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupuscule de chrétiens libanais marxistes actif dans les années 80 et dissous depuis longtemps. Condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien à Paris en 1982, cet homme était libérable depuis plus de vingt-cinq ans.
Contestation de la décision de libération par le parquet général
Le parquet général a décidé de contester cette libération, argumentant que la cour d'appel n'avait pas respecté la jurisprudence de la Cour de cassation. Selon cette jurisprudence, une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d'une libération conditionnelle sans mesure probatoire, comme un bracelet électronique en France pendant plusieurs mois ou des obligations de rendre des comptes à un juge.
Opposition des parquets national antiterroriste et général à la libération
Lors de l'audience en appel, le Parquet national antiterroriste et le parquet général s'étaient opposés à la libération de l'ancien chef des FARL, arguant de la disproportion entre la durée de détention et les crimes commis. Malgré cela, le tribunal puis la cour d'appel ont décidé en faveur de la libération, considérant la détention de ce détenu âgé comme excessive.