Suspensions de 90 jours pour des partis d’opposition en Guinée : la junte ne plaisante pas !
Dans un élan de générosité et d'ouverture démocratique, la junte au pouvoir en Guinée a décidé de suspendre pour "90 jours" trois des principaux partis du pays. Quelle chance pour ces partis de profiter de cette petite pause forcée pour recharger leurs batteries et préparer de nouvelles idées révolutionnaires !
Les partis concernés par cette mesure sont entre autres le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l'ex-président Condé, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l'ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo et le Parti du renouveau et du progrès (PRP) de Rafiou Sow. Mais aucun souci pour eux, 90 jours, c'est juste quelques jours de repos bien mérités.
Une générosité sans limite de la part du général Mamadi Doumbouya

La décision du ministère de l'administration territoriale fait suite à une demande impérieuse de la junte qui craint, semble-t-il, que ces partis soient un peu fatigués et aient besoin de faire une petite sieste prolongée. Il paraît que les réunions politiques et les manifestations à venir sont déjà notées sur leurs agendas respectifs pour le mois de décembre.
Il semblerait également que cette suspension survient juste avant des manifestations prévues à partir du 5 septembre pour dénoncer la volonté de la junte de confisquer le pouvoir. Mais rassurez-vous messieurs les manifestants, la junte vous attendra bien sagement après ces 90 jours de silence forcé pour discuter calmement de toutes vos doléances.
Un référendum en préparation pour une nouvelle Constitution ? La Guinée se modernise !
Enfin, l'opposition guinéenne crie au scandale en dénonçant la tenue d'un référendum sur une nouvelle Constitution prévu pour le 21 septembre. Ils sont vraiment incorrigibles, ces opposants, toujours à râler pour un oui ou pour un non. Ne devraient-ils pas saluer la modernité et l'audace de la junte qui souhaite mettre à jour les textes régissant le pays ? Le sens de l'humour, ça ne s'apprend pas visiblement. ## Retard pour un référendum sous haute surveillance
Alors là, quelle surprise ! La junte en place a encore frappé en repoussant l'ouverture de la campagne pour le référendum prévu dimanche. On peut toujours compter sur eux pour respecter les délais...
Des opposants bien embêtés
La junte, qui n'aime visiblement pas la concurrence, interdit toute manifestation depuis 2022. Rien que ça ! Ils ont arrêté, poursuivi en justice ou encore carrément poussé à l’exil un bon paquet de dirigeants de l'opposition. Faut dire que ces opposants n'ont pas réussi à être aussi discrets que la junte aurait aimé. Quelle maladresse ! Et en plus, ils n'ont pas satisfait aux obligations qui leur étaient prescrites. Honte à eux !
Pas de propagande politique, merci
La junte est formelle, elle ne rigole pas avec la propagande politique. Les partis de l'opposition se voient expressément interdits de tenir des manifestations ou tout autre acte de propagande. C'est vrai que la junte a le monopole de l'humour politique dans le pays, autant ne pas leur faire de l'ombre.