Cinq disparus au Burkina Faso : deux journalistes et trois magistrats enlevés

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Deux journalistes et trois magistrats disparus au Burkina Faso

Deux journalistes des principaux quotidiens privés burkinabés et trois magistrats de la cour d’appel de Ouagadougou ont été annoncés « portés disparus » selon des sources proches, lundi 13 octobre.

Au Burkina Faso, le régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré est régulièrement critiqué pour la répression des personnalités hostiles au pouvoir. Certains sont forcés à combattre les djihadistes qui menacent le pays.

Plusieurs personnes, dont des journalistes, des leaders de la société civile et des proches de politiciens, ont été libérées après avoir été enlevées ou arrêtées puis mobilisées de force. ## Enlèvements de journalistes et de magistrats au Burkina Faso

Un journaliste et deux magistrats ont été enlevés au Burkina Faso, suscitant l'inquiétude des organisations des droits de l'homme.

Selon des proches, Michel Nana, rédacteur en chef adjoint du quotidien privé Le Pays, a été kidnappé par des hommes en civil, probablement de l’ANR. Des recherches sont en cours pour déterminer sa localisation et les raisons de son enlèvement.

Des réactions indignées ont été exprimées par Reporters sans frontières (RSF), exigeant la libération immédiate de Michel Wendpouiré Nana, d’Ousséni Ilboudo ainsi que d'autres journalistes enlevés. Les autorités militaires sont accusées de porter atteinte à la liberté de la presse.

En parallèle, deux magistrats de la cour d’appel de Ouagadougou ont également été enlevés et un autre est porté disparu. Urbain Méda et Benoît Zoungrana ont été enlevés respectivement vendredi et dimanche, tandis que Seydou Sanou est porté disparu depuis samedi. Cette situation inquiétante survient alors que des dizaines d'officiers, dont l'ex-chef d'état-major de la gendarmerie Evrard Somda, ont été arrêtés pour des accusations de complot ou de tentative de déstabilisation des institutions républicaines.