Journaliste nigérien condamné à 30 mois de prison pour des propos injurieux : Répression croissante contre la liberté d'expression

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Un journaliste nigérien condamné à 30 mois de prison pour des propos "injurieux"

Un tribunal de Niamey a condamné à trente mois de prison ferme, mardi 16 septembre, Hassane Zada, journaliste et figure de la société civile, pour des propos jugés "injurieux" envers le chef de la junte nigérienne. Il a également écopé d'une amende de 2 millions de francs CFA.

Un membre de la société civile exclu du mouvement favorable au régime militaire

Hassane Zada, directeur de publication du journal régional Toubal Info et correspondant de la télévision privée Canal 3, a été exclu du mouvement M62, un mouvement favorable au régime militaire, après son arrestation. Il est accusé d'avoir diffusé des propos "injurieux" à l'encontre du général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire.

Selon les informations locales, Zada a été placé sous mandat de dépôt le 25 août pour "diffusion de données de nature à troubler l'ordre public, injure et diffamation". ## Journalistes nigériens victimes de répression

Plusieurs journalistes nigériens ont été arrêtés et emprisonnés depuis l'arrivée au pouvoir de la junte au Niger. Le directeur de publication du Courrier, Ali Soumana, a été inculpé et incarcéré pour "diffamation" suite à une plainte du Premier ministre. Deux journalistes de la radio Sahara FM ont également été emprisonnés pour des accusations d'atteinte à la défense nationale et de complot contre l'autorité de l'État.

Augmentation des violations des droits de la presse au Niger

Depuis le coup d'État de 2023, les violations des droits civils et politiques ont augmenté au Niger. En 2025, le pays se classe en 83e position sur 180 dans le classement de la liberté de la presse établi par l'ONG Reporters sans frontières (RSF), chutant ainsi de trois places par rapport à l'année précédente.