Rétablissement des sanctions de l'ONU contre l'Iran
Les sanctions de l'ONU relatives au programme nucléaire iranien seront rétablies ce samedi 27 septembre, suite au rejet par le Conseil de sécurité d'une ultime résolution visant à les repousser. Téhéran a néanmoins annoncé la reprise des inspections de l'AIEA sur ses sites nucléaires.
Le Conseil de sécurité a rejeté la proposition de prolongation de six mois de l'accord sur le nucléaire iranien de la Russie et de la Chine, avec seulement quatre voix pour. "Les sanctions seront réimposées ce week-end", a déclaré l'ambassadrice britannique à l'ONU. Les Européens critiquent le manque de gestes concrets de l'Iran.

Malgré le rétablissement des sanctions, l'Iran affirme qu'il n'a pas l'intention de quitter le TNP et accuse les États-Unis de manquer de bonne foi dans les discussions. Le président iranien a également pointé du doigt l'attitude européenne. ## Sanctions internationales contre l'Iran pour son programme nucléaire
Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé récemment le mécanisme de rétablissement des sanctions contre l'Iran, baptisé "snapback". Cette décision entrera en vigueur automatiquement samedi à minuit GMT, lançant ainsi une course contre la montre pour les diplomates et les dirigeants présents à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU.
Conditions posées par les Européens
Les Européens ont posé trois conditions clés avant le déclenchement des sanctions : la reprise des négociations avec les États-Unis, l'accès des inspecteurs de l'AIEA aux sites nucléaires sensibles, et un processus pour sécuriser le stock d'uranium enrichi. L'ambassadeur de France a souligné l'importance d'une transparence totale de la part de l'Iran sur l'état de son stock d'uranium enrichi, une demande qui n'a pas encore été satisfaite.
Positions divergentes entre l'Iran et ses opposants
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exhorté à l'élimination des stocks d'uranium enrichi et soutenu le retour des sanctions, tandis que le président iranien Massoud Pezeshkian a assuré que l'Iran ne cherchait pas à fabriquer des armes nucléaires. La tension reste palpable entre Téhéran et ses opposants occidentaux et israéliens, qui soupçonnent le gouvernement iranien de développer des capacités nucléaires militaires, une accusation que l'Iran nie catégoriquement.