Interpol annule la notice rouge visant Paul Watson : quelles implications pour la lutte anti-chasse à la baleine ?

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Levée de la notice rouge d'Interpol visant le militant écologiste Paul Watson

La commission de contrôle des fichiers d'Interpol a annulé la notice rouge à l'encontre de Paul Watson, relançant le débat sur la légitimité des actions contre la chasse à la baleine.

Après des années de poursuites, cette décision a été prise par Interpol sans jugement sur le fond du dossier, mais sur des règles internes de gestion des données.

Retour sur les nouveaux faits ayant conduit à cette décision

Paul Watson a été détenu au Groenland pendant cinq mois avant que le Danemark ne refuse l'extradition demandée par le Japon, l'accusant de dommages dans le cadre d'une campagne anti-chasse à la baleine menée par Sea Shepherd.

Interpol émet des notices rouges pour localiser des personnes suspectes, mais celles-ci ne sont pas des mandats d'arrêt. Cette levée de la notice rouge relance ainsi le débat sur la légitimité des actions menées contre la chasse à la baleine. ## La controverse autour de la notice rouge d'Interpol contre Paul Watson

La Commission de contrôle d'Interpol met en lumière des éléments politiques

La Commission de contrôle d'Interpol a récemment rendu public un communiqué concernant la notice rouge émise contre Paul Watson en avril. Selon la CCF, cette affaire met en évidence un "engagement proactif et répété des autorités japonaises", soulignant ainsi l'aspect stratégique et symbolique du dossier, potentiellement motivé par des considérations politiques.

M. Julié, représentant de la CCF, a déclaré que cette notice rouge ne respectait pas les standards d'Interpol. En effet, la commission a jugé disproportionnées les charges retenues contre Paul Watson, soulignant le caractère indirect de son implication présumée, le temps écoulé depuis les faits allégués, le refus du Danemark de l'extrader et le manque de coopération de plusieurs autres pays demandés par le Japon pour procéder à des arrestations ou des extraditions. La CCF a ainsi relevé subtilement mais significativement l'aspect politique du dossier.

Suite à cet avis de la Commission de contrôle d'Interpol, Paul Watson a pu retourner à Paris, où il réside depuis une dizaine d'années, le 20 décembre dernier.