Lucas Philippe, le nouveau visage de la lutte contre la criminalité internationale

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Lucas Philippe élu président d’Interpol

Lucas Philippe, un Français de 53 ans, a été élu président d’Interpol lors de la 93e assemblée générale de l’organisation qui s'est déroulée à Marrakech, au Maroc. Il succède à l’Emirati Ahmed Nasser Al-Raisi.

Un nouvel honneur pour la police française

Contrôleur général de la police française et conseiller affaires européennes et internationales auprès du directeur général de la police nationale, Lucas Philippe a remporté l'élection avec 51,2 % des voix. Son parcours dans la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, ainsi que sa pratique de la coopération internationale, lui ont valu cette légitimité rare et précieuse, saluée par le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez.

Rôle honorifique à la tête d’Interpol

Interpol, créée en 1923 pour faciliter la coopération entre les polices des pays membres, attribue tous les quatre ans la présidence à l'un de ses membres. Le rôle du président est principalement honorifique, visant à soutenir les missions de l'organisation dans la coopération internationale en matière de sécurité. ## Fonctionnement de l'Interpol

Le titulaire du poste préside les réunions annuelles de l’assemblée générale, l’instance dirigeante suprême de l’organisation qui dicte politique générale, méthodes de travail et orientations financières. Mais c’est le secrétaire général qui dirige les opérations au jour le jour, à Lyon, où siège Interpol depuis 1989.

Anciens présidents controversés

Le Brésilien Valdecy Urquiza, élu pour cinq ans en novembre 2024, occupe actuellement ces fonctions. Parmi les anciens présidents d’Interpol, plusieurs ont fait polémique. Notamment le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, élu en 2021 malgré des accusations de torture en France et en Turquie.

Ancien vice-ministre de la sécurité publique chinois, Meng Hongwei, nommé en 2016, avait brusquement disparu du siège lyonnais de l’organisation policière deux ans plus tard, faisant les gros titres de la presse internationale. Au bout d’une dizaine de jours, Pékin avait annoncé qu’il était rentré en Chine, puis qu’il avait été placé en détention pour des soupçons de corruption. Le dignitaire a ensuite été condamné à treize ans et demi de prison en 2020.

Autre ancien président à avoir fait parler de lui, le Sud-Africain Jackie Selebi (2004-2008) avait été inculpé pendant son mandat pour corruption et finalement condamné en 2010 dans son pays à quinze ans de prison.