Affaire des humanitaires en Tunisie : entre condamnation et libération, les ONG dénoncent une répression croissante

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Condamnation et libération d'humanitaires en Tunisie

Deux des cinq travailleurs humanitaires, dont un ancien haut cadre de l'ONU, ont été condamnés à des peines de prison et libérés après un procès sur l'aide aux migrants en Tunisie. Les trois autres bénéficient d'un non-lieu.

Deux ans de prison pour les détenus, Mustapha Djemali et Abderrazek Krimi, qui seront libérés dès ce soir. Les trois autres employés du Conseil tunisien des réfugiés (CTR) ont été relaxés.

Les avocats ont plaidé en soulignant que le CTR travaillait en collaboration avec le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU pour fournir des hébergements d'urgence aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. ## Le CTR nie les accusations d'entente pour faciliter l'immigration illégale en Tunisie

Le Centre tunisien des réfugiés (CTR) s'est défendu vigoureusement lors d'une audience récente, affirmant qu'il travaillait sous la supervision du Haut-commissariat pour héberger des migrants sauvés en mer. Les membres du CTR ont remis en question leur détention prolongée et ont souligné qu'ils fournissaient une aide aux migrants vulnérables en coordination avec les autorités.

Les accusations infondées critiquées par Human Rights Watch

En réponse aux accusations portées contre les membres du CTR, l'ONG américaine Human Rights Watch a exhorté les autorités tunisiennes à abandonner les charges et à cesser de criminaliser le travail légitime des associations humanitaires. HRW a souligné l'importance du travail de protection effectué par le CTR en soutien aux réfugiés et demandeurs d'asile.

Les ONG dénoncent une régression des droits en Tunisie

Les arrestations des membres du CTR font partie d'une tendance inquiétante de répression des droits et des libertés en Tunisie depuis l'éviction du président Kais Saied en 2021. Les ONG tunisiennes et étrangères dénoncent cette régression et appellent à la libération des détenus et à la fin des pratiques répressives à l'encontre des travailleurs humanitaires.