Présidentielle contestée au Honduras : Accusations de fraude électorale et tensions politiques

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Présidentielle contestée au Honduras

Alors qu'il reste 1 % des bulletins à dépouiller, le candidat Salvador Nasralla dénonce un possible "vol" du scrutin par Nasry Asfura, soutenu par Donald Trump.

Le dépouillement presque terminé

Avec près de 99 % des bulletins dépouillés, Nasry Asfura du Parti national rassemble 40,53 % des voix contre 39,16 % pour Salvador Nasralla du Parti libéral, selon le Conseil national électoral (CNE).

Des accusations de fraude électorale

Salvador Nasralla affirme qu'il y a eu des manipulations du système informatique lors du décompte des votes et exige un recompte "bulletin par bulletin" des procès-verbaux. Des "incohérences" auraient été constatées dans 2 749 procès-verbaux représentant 14,5 % des votes valides, selon le CNE. ## Situation politique tendue au Honduras après les élections

Selon la loi, l'organisme a jusqu'au 30 décembre pour déclarer un vainqueur. MM Asfura et Nasralla devancent largement la présidente sortante de gauche, Xiomara Castro, du parti Libre, qui arrive en troisième position. Ce parti a réclamé, dimanche, une "annulation totale" des élections, invoquant une "ingérence" des Etats-Unis, et a appelé à des mobilisations et grèves.

L'administration Trump a assuré, lundi, que le scrutin avait été intègre et qu'il n'y avait "aucune preuve crédible" justifiant son annulation. Le dirigeant américain avait déclaré avant le scrutin un soutien sans équivoque à M Asfura, qu'il considère comme un "ami de la liberté". Il a parallèlement gracié le mentor du candidat conservateur, l'ex-président hondurien Juan Orlando Hernandez, qui purgeait une peine de quarante-cinq ans de réclusion aux Etats-Unis pour trafic de drogue. Lundi, le parquet général du Honduras a demandé à Interpol de l'arrêter.

Le CNE a évoqué pour expliquer les suspensions du dépouillement des problèmes techniques au sein de l'entreprise privée chargée de la transmission et de la diffusion des résultats. Dimanche, M Nasralla avait accusé "les corrompus" de compromettre le processus de comptage. Marlon Ochoa, membre d'opposition du CNE, avait lui jugé qu'en raison de ces irrégularités ces élections étaient "les plus manipulées et les moins crédibles" de l'histoire démocratique du Honduras. Samedi, les observateurs électoraux de l'Organisation des Etats américains (OEA) avaient demandé "une accélération" du dépouillement, dans ce pays de quelque 10 millions d'habitants.