Gustavo Petro dénonce les exécutions extrajudiciaires des États-Unis dans les Caraïbes: une violation du droit international

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Gustavo Petro accuse les États-Unis d'exécutions extrajudiciaires

Le président colombien Gustavo Petro a dénoncé les frappes menées par le gouvernement américain dans les Caraïbes et le Pacifique, les accusant d'être des "exécutions extrajudiciaires". Depuis le début de septembre, Washington a revendiqué neuf attaques, causant la mort de 37 personnes.

Des accusations de violations du droit international

Mercredi, l'administration Trump a annoncé deux premières frappes dans le Pacifique, dont au moins l'une s'est déroulée près des eaux colombiennes, selon une source militaire. Gustavo Petro a critiqué le manque de preuves fournies par la Maison Blanche et le Pentagone pour étayer que les personnes visées étaient impliquées dans le trafic de drogue.

Le président colombien affirme que ces opérations américaines violent les eaux nationales et ont entraîné la mort d'un pêcheur colombien. Il demande que les suspects soient jugés au lieu d'être tués, soulignant que l'usage disproportionné de la force est puni par le droit international humanitaire. ## Donald Trump qualifie Gustavo Petro de « baron de la drogue » et de « voyou »

Le président américain Donald Trump a récemment qualifié son homologue colombien Gustavo Petro de « baron de la drogue » et de « voyou ». En réponse, ce dernier a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.

Gustavo Petro réagit aux accusations

Gustavo Petro a vivement réagi aux propos de Donald Trump, déclarant devant les médias internationaux qu'il s'agissait de calomnies et d'insultes envers la Colombie. En effet, les Etats-Unis ont cette année retiré la Colombie de la liste des pays alliés dans la lutte antidrogue et révoqué le visa de Gustavo Petro ainsi que celui de plusieurs fonctionnaires colombiens.

Les Etats-Unis ont également annoncé la fin de l'aide financière au pays et des droits de douane punitifs, bien que ces mesures n'aient pas encore été concrétisées. Cette situation a suscité des réactions indignées en Colombie, le secrétaire d'Etat Marco Rubio qualifiant même le dirigeant colombien de « fou ».

La relation entre les deux pays, qui travaillent ensemble depuis des décennies pour réduire la production de cocaïne contrôlée par divers groupes, semble désormais mise à mal. L'ambassadeur colombien à Washington a ainsi qualifié les déclarations de Donald Trump d'« inacceptables », soulignant l'importance d'une relation historique vieille de plus de deux cents ans entre les Etats-Unis et la Colombie.