Référendum constitutionnel controversé en Guinée : tensions et incertitudes

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Référendum constitutionnel contesté en Guinée

Le projet de nouvelle Loi fondamentale en Guinée suscite des controverses, avec une opposition appelant au boycott. Cette proposition permettrait au chef de la junte, Mamadi Doumbouya, de se présenter à une éventuelle élection présidentielle.

Quatre ans après l'arrivée au pouvoir des militaires, les Guinéens sont sur le point de voter sur un projet de nouvelle Constitution visant à rétablir l'ordre constitutionnel. Cependant, cette initiative ouvrirait la voie à une éventuelle candidature du chef de la junte à la présidence, ce qui est vivement critiqué par l'opposition appelant au boycott.

Incertitudes entourant le scrutin en Guinée

Environ 6,7 millions de Guinéens sont appelés à se rendre aux urnes, mais des doutes subsistent quant à la participation, notamment en raison du boycott de l'opposition. La junte ne précise pas quand les résultats seront annoncés, laissant planer un climat d'incertitude sur le déroulement du scrutin.

Sous la pression internationale, les militaires ont décidé d'organiser ce référendum pour répondre aux exigences nationales et internationales. Malgré les promesses de rendre le pouvoir aux civils d'ici la fin de 2024, il semble probable que Mamadi Doumbouya se présentera à la présidentielle, malgré ses déclarations antérieures contraires.

Projet de nouvelle Constitution en Guinée : divergences et tensions

Franklin Nossiter souligne que les autorités guinéennes affirment vouloir renouveler le pays avec une nouvelle Constitution, sans pour autant envisager de quitter le pouvoir.

L'opposition, quant à elle, dénonce le projet de consultation du général Doumbouya, appelant à boycotter le référendum.

Points progressistes et controverses du projet

Intitulé "Une nouvelle Constitution, une Constitution qui nous ressemble et nous rassemble", le projet de 199 articles propose des mesures progressistes telles qu'une Haute Cour de justice, un Sénat pour équilibrer les pouvoirs et un quota de 30 % de femmes dans les postes décisionnels.

Cependant, des points controversés sont critiqués par l'opposition, comme l'âge minimum et maximum pour être candidat à une présidentielle, excluant de facto certains opposants majeurs.

Climat politique tendu en Guinée

La campagne en faveur du oui, menée par le camp gouvernemental, est très active à travers le pays, tandis que la voix du non reste presque inaudible.

Les défenseurs des libertés dénoncent une répression croissante depuis l'arrivée de la junte au pouvoir, avec des arrestations, des interdictions de manifestation et la suspension de partis d'opposition et de médias, instaurant un climat de peur dans le pays.