Des lauréats du Grand Prix alertent sur le Festival d'Angoulême
Vingt lauréats du Grand Prix du Festival de la bande dessinée d’Angoulême ont alerté sur la situation précaire de l'événement, déclarant qu'il était en "danger de mort". Parmi les signataires figurent des noms tels que Anouk Ricard, Lewis Trondheim, Jacques Tardi ou Riad Sattouf.
Appel à un changement profond

Dans une tribune publiée dans L’Humanité, les auteurs dénoncent les scandales, les erreurs de communication et le manque d'ambition du festival, ainsi que l'opacité de sa gestion. Ils appellent à un changement radical, incluant le retrait du gestionnaire historique, 9eArt+, qui a été reconduit comme organisateur de l'événement lors de la dernière édition.
Un appel à tourner la page
Les signataires estiment qu'il est temps de changer de cap en se séparant de 9eArt+ pour retrouver les valeurs qui ont fait la renommée internationale du festival. Bien que la société ait été reconduite pour organiser l'événement, des critiques ont été émises quant à l'opacité de la procédure de sélection. Il lui a été demandé de collaborer avec la Cité internationale de la BD pour les éditions à partir de 2028. ## Colère dans le secteur de la BD suite à l'annonce de reconduction de 9eArt+ pour l'édition 2026
Une vive colère a éclaté dans le secteur de la bande dessinée après l'annonce de la reconduction de 9eArt+ en tant que délégataire du festival pour l'édition 2026. Cette décision fait suite à une crise de confiance en 2025, marquée par des accusations de dérives commerciales, d'opacité et de licenciement d'une salariée après une plainte pour viol en 2024.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux appels au boycott ont été lancés ces derniers jours, notamment par des personnalités influentes de la BD telles que Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse.
Réactions mitigées et attente de propositions concrètes
Anouk Ricard, lauréate du Grand Prix à Angoulême en 2025, a exprimé son effarement face à ce choix et a décidé de boycotter l'événement. Le ministère de la culture a réagi en regrettant le manque de clarté concernant les éditions futures du festival, malgré les efforts des financeurs publics et les attentes des différents acteurs de la BD.
La Cité internationale de la BD et 9eArt+ ont jusqu'au 20 novembre pour présenter un projet commun. Le ministère de la culture a indiqué qu'il attendrait l'issue des discussions avant de prendre une position définitive sur la question.
