ONG internationales sous pression à Gaza: accusations d'emplois liés au terrorisme

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Situation humanitaire critique à Gaza

La situation humanitaire à Gaza demeure critique, alertent les ministres des affaires étrangères de dix pays, dont la France et le Royaume-Uni. Ils soulignent notamment une grave insécurité alimentaire touchant une majorité de la population.

Au total, 1,3 million de personnes nécessitent une aide urgente pour se loger. Plus de la moitié des établissements de santé fonctionnent partiellement, ce qui rend l'accès à l'aide humanitaire crucial. Les autorités israéliennes sont appelées à garantir un accès sans entrave à cette aide.

Restriction de travail pour les ONG à Gaza

Les autorités israéliennes ont annoncé que les ONG travaillant à Gaza et n'ayant pas transmis la liste de leurs employés palestiniens d'ici mercredi ne pourront plus opérer sur place en 2026. Deux membres de Médecins sans frontières ont été accusés de liens avec des organisations terroristes.

Certaines organisations verront leurs licences annulées à partir du 1er janvier si elles refusent de transmettre la liste de leurs employés palestiniens pour exclure tout lien avec le terrorisme. Seules 15 % des ONG sont concernées, selon le ministère israélien de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme. ## MSF accusé d'employer des personnes liées à des organisations terroristes

Le ministère israélien a directement mis en cause Médecins Sans Frontières (MSF) en lui reprochant d'avoir employé des individus ayant des liens avec des organisations terroristes. En juin 2024, un membre du Jihad islamique palestinien aurait été identifié comme employé de l'ONG, tandis qu'en septembre de la même année, un autre employé de MSF a été accusé d'être un tireur isolé du Hamas.

Réponse de MSF et nouvelles procédures

Interrogée par l'Agence France-Presse (AFP), l'ONG a déclaré qu'elle ne recruterait jamais délibérément des individus impliqués dans des activités militaires. Elle a également assuré poursuivre le dialogue avec les autorités israéliennes et avoir soulevé des préoccupations quant à la transmission obligatoire des identités de ses employés.

Impact sur les ONG internationales et la situation à Gaza

Suite à ces accusations, certaines ONG internationales ont exprimé des craintes quant à leur capacité de continuer leurs opérations dans la bande de Gaza, déjà affaiblie par deux ans de conflit. Sur les nombreuses demandes d'enregistrement soumises ces derniers mois, seules 14 avaient été rejetées fin novembre, selon le ministère, qui supervise cette nouvelle procédure obligatoire depuis mars. Malgré cela, le ministère des affaires étrangères affirme que la grande majorité des ONG enregistrées pourront poursuivre leurs activités dans la région, assurant que 99% de l'aide humanitaire ne sera pas touchée par ces mesures.