Frappes de drones visant Khartoum
Des frappes de drones ont visé la capitale soudanaise, Khartoum, pendant plusieurs heures mercredi 15 octobre, selon des sources militaires et des témoins.
Selon une source militaire, l'armée a abattu la plupart des drones qui visaient deux de ses bases dans le nord-ouest de la ville.
Situation de guerre au Soudan

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre provoquée par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés : le général Abdel Fattah Al-Bourhane et le général Mohammed Hamdan Daglo.
La situation a déjà causé des milliers de morts, déplacé des millions de personnes et créé une crise humanitaire majeure, selon l'ONU.
Calme relatif à Khartoum
Malgré les frappes de drones, la capitale est globalement calme depuis le retour de l'armée au pouvoir. Les combats se concentrent désormais dans le sud et l'ouest du pays.
Les autorités soudanaises sont confrontées à des attaques de drones menées par les Forces de soutien rapide, accusées d'attaquer des infrastructures militaires et civiles. ## Attaques meurtrières à Khartoum et au Darfour
Selon les Forces du bouclier soudanais, un groupe proche de l’armée, des attaques ont tué deux membres à Khartoum. Dirigées par Abou Aqla Kaykal, un ancien allié des FSR ayant fait défection, ces forces contribuent à la reconquête de territoires par l’armée. Des accusations d'exactions pèsent sur les deux camps.
Plus de 800 000 personnes sont retournées à Khartoum depuis sa reprise par l'armée. Malgré un vaste programme de reconstruction lancé par le gouvernement, la ville demeure dévastée et privée d'accès fiable aux services essentiels, les habitants subissant régulièrement des coupures de courant en raison des attaques des FSR.
Les attaques les plus violentes des paramilitaires se concentrent dans la région du Darfour, où les FSR assiègent la ville d’El-Fasher depuis dix-huit mois. L'ONU estime que plus de 400 000 civils sont piégés à El-Fasher, en proie à la famine et à des attaques quotidiennes contre les mosquées et hôpitaux. Des camps de déplacés sont également visés, l'ONU évoquant un risque de massacres à caractère ethnique.