Frappes aériennes colombiennes tuent dix-neuf guérilleros
Des frappes aériennes menées par l'armée colombienne ont occasionné la mort de dix-neuf membres d'une guérilla dans une région amazonienne du sud-est du pays. Ces bombardements visaient un groupe dissident issu des ex-Farc dirigé par Ivan Mordisco, le combattant le plus recherché du pays.
Réponse à une menace d'attaque imminente
Les frappes, qui ont eu lieu en réponse à une menace d'attaque imminente des guérilleros contre des cibles militaires, ont également conduit à l'arrestation d'un individu et à la saisie d'équipements militaires. Le président Gustavo Petro a ordonné cette opération militaire après l'échec des négociations de paix entre le gouvernement et l'Etat-Major central.
Contexte politique tendu
Ces frappes interviennent dans un contexte politique tendu, alors que le président Petro fait face à des sanctions américaines pour sa supposée réticence à cibler les groupes armés impliqués dans le trafic de drogue. ## Le dirigeant rebelle Ivan Mordisco et son groupe EMC
Ivan Mordisco est à la tête de l'EMC, un groupe rebelle qui a rejeté l'accord de paix de 2016 entre les guérilleros des Farc et Bogota. Depuis le désarmement des Farc, l'EMC a gagné en puissance en se finançant à travers le trafic de drogue, l'extorsion et l'exploitation minière illégale dans les zones reculées de la Colombie, selon les experts. Ses combattants se disputent le territoire de l'Amazonie colombienne avec une autre dissidence des Farc dirigée par un certain Calarca.
Les sanctions des Etats-Unis et les critiques envers Petro
Les Etats-Unis ont récemment imposé des sanctions visant M. Petro et ses proches, et retiré à la Colombie le statut de pays allié dans la lutte contre le narcotrafic. Ils estiment que le gouvernement de gauche n'en fait pas assez pour freiner la production de cocaïne. En prévision de l'élection présidentielle de 2026, Gustavo Petro fait également face à des critiques de l'opposition, qui le juge trop clément envers les groupes criminels. On lui reproche en outre l'échec de sa stratégie consistant à mener des négociations de paix avec les groupes armés encore très présents en Colombie.