Les Décodeurs en mode sarcastique
Les feux de forêt, cet incontournable estival, suscitent toujours un grand intérêt. Mais d'où sortent ces chiffres quasi miraculeux qui apparaissent comme par magie en temps réel ? Et comment fait-on pour calculer tout ça, sans se louper ?
Des chiffres qui viennent d'ailleurs

Le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis) utilise des satellites pour mesurer les surfaces brûlées en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La méthode des "points chauds" permet de détecter les feux grâce à des changements brutaux de température au sol. Attention, ça chauffe!
Les petites imperfections de la technologie
Malgré tout, il y a quelques couacs. Les feux "contrôlés" comme les écobuages finissent par fausser les chiffres, tout comme la détection de panneaux photovoltaïques. Autant dire que la technologie peut parfois avoir chaud aux fesses. Décidément, la perfection n'est pas de ce monde, même pour les satellites. ## Quand les sapeurs-pompiers, les forestiers et les gendarmes jouent à "Qui a foutu le feu ?"
La remontée des informations sur les incendies se fait de manière collaborative, tel un jeu de piste où les sapeurs-pompiers, les forestiers et les gendarmes tentent de déterminer qui a mis le feu cette fois-ci. Les pompiers nous racontent la date et le lieu du démarrage des flammes, les forestiers la surface brûlée et le type de forêt touchée, tandis que les forces de l'ordre nous éclairent sur la cause du brasier.
Un système de recensement plus vieux que certains incendies
Pour les 15 départements du pourtour méditerranéen, un système nommé Prométhée existe depuis 1973 pour recenser tous les incendies. Cela montre bien que la technologie n'était pas encore là pour gérer tout ça à l'époque. Mais rassurez-vous, même si certains départements n'ont enregistré aucun incendie depuis 2006, ça ne veut pas dire que les feux n'ont pas existé, juste qu'ils n'ont pas été notés.
Des chiffres qui flambent autant que les forêts
Quand on compare les bases de données européennes et nationales, on se rend compte que les chiffres varient énormément. Les satellites européens détectent jusqu'à trois fois plus d'incendies que nos bons vieux professionnels sur le terrain. Mais bon, il paraît que les images satellites ne font pas la différence entre un barbecue familial et un incendie criminel. On se rassure comme on peut.