Accusations d'exécutions sommaires au Mali : HRW pointe du doigt l'armée malienne et le Groupe Wagner

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Accusations d'exécutions sommaires au Mali

L'ONG Human Rights Watch (HRW) pointe du doigt l'armée malienne et le groupe paramilitaire russe Wagner pour des dizaines d'exécutions sommaires de civils peuls depuis janvier.

Des actes de torture et de disparitions forcées documentés

HRW accuse les forces armées maliennes et le Groupe Wagner d'avoir perpétré des actes de torture, des disparitions forcées et des meurtres dans quatre régions du Mali, à savoir Douentza, Kayes, Ségou et Tombouctou.

Témoignages accablants

L'organisation affirme avoir recueilli des témoignages de 29 personnes, dont des témoins directs, des chefs de communauté, des militants et des journalistes, dénonçant les exactions commises contre la communauté peule. ## Situation inquiétante dans la région de Kayes

Dans la région de Kayes, des informations alarmantes ont été rapportées par Human Rights Watch (HRW). Selon l'organisation, "65 éleveurs et marchands de bétail peuls du village de Sébabougou" auraient été exécutés par l'armée malienne et des combattants du Groupe Wagner au mois d'avril.

Le Groupe Wagner se retire du Mali

Le Groupe Wagner, acteur soutenant l'Etat malien dans sa lutte contre les groupes djihadistes depuis 2021, a annoncé le retrait de ses contingents du pays au début du mois de juin. Ces forces vont désormais être intégrées au sein de l'Africa Corps, une organisation directement contrôlée par le ministère de la Défense russe.

Appels à la responsabilité et à l'action

Face à ces événements préoccupants, Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à HRW, met en garde les hauts responsables maliens et russes, les appelant à prendre conscience de leur responsabilité quant aux actions de leurs soldats et combattants. HRW en appelle également à l'Union africaine (UA) pour qu'elle fasse pression sur la junte militaire malienne afin qu'une enquête soit menée sur ces graves allégations, que les responsables soient jugés équitablement et que des réparations soient accordées aux familles des victimes. Malgré l'envoi d'un courrier exposant les conclusions et les questions de l'organisation aux ministres de la Justice et de la Défense, HRW déclare n'avoir reçu aucune réponse pour le moment.