Libération de douze jeunes femmes kidnappées au Nigeria
Douze jeunes femmes, âgées de 16 à 23 ans, enlevées dans une zone de l'Etat de Borno proche d'une réserve naturelle devenue un sanctuaire djihadiste, ont été libérées une semaine après leur enlèvement par de supposés djihadistes.
Un acte dans un contexte de regain d'enlèvements de masse
Cette libération intervient dans un contexte de regain d'enlèvements de masse depuis la mi-novembre au Nigeria. Les ravisseurs n'ont pas réclamé de rançon, relâchant les jeunes femmes parce qu'ils fuyaient l'armée à leurs trousses. ## Des enlèvements inquiétants dans le nord-est du Nigeria
Trece jeunes femmes âgées de 16 à 23 ans ont été kidnappées près de leurs fermes le 22 novembre dans un région proche d'une réserve naturelle devenue un sanctuaire djihadiste. L'une d'entre elles a été libérée après avoir affirmé qu'elle allaitait son bébé.
L'Etat de Borno est le foyer d'un conflit djihadiste débuté il y a seize ans par Boko Haram, toujours actif malgré son affaiblissement depuis dix ans. L'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) est également présent dans la région. Cette insurrection a entraîné la mort de plus de 40 000 personnes et déplacé plus de deux millions d'individus, selon les Nations unies.
Multiples enlèvements à travers le pays
Ces dernières semaines, plusieurs centaines de personnes ont été enlevées à travers le Nigeria : plus de 300 élèves et enseignants dans une école catholique à Papiri, 25 lycéennes dans un internat à Maga, 38 fidèles d'une église à Eruku et 10 habitants d'Ispa, en plus des 13 jeunes filles dans l'Etat de Borno. Environ 265 élèves de l'école de Papiri sont toujours portés disparus.
Ces enlèvements non revendiqués ne sont pas forcément l'oeuvre de groupes djihadistes : des bandes armées, qualifiées de "bandits", sèment la terreur dans les campagnes du pays en pillant les villages, en terrorisant les habitants qu'ils kidnappent contre rançon ou tuent.