Accord mondial sur la réduction des émissions de CO2 des navires repoussé d’un an
Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repoussé d’un an leur décision sur l’adoption d’un plan mondial visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires. Cette décision fait suite à une semaine de tractations à Londres, marquée par la pression exercée par les Etats-Unis pour empêcher l'adoption du texte.
Une victoire pour les Etats-Unis
Ce report a été soutenu par l'Arabie saoudite et représente une victoire pour les Etats-Unis, fermement opposés au projet. Les Etats-Unis ont menacé de sanctions les pays favorables à l'accord et ont réussi à repousser l'adoption du plan qui aurait contraint le secteur maritime à réduire progressivement ses émissions dès 2028, pour une décarbonation totale d'ici à 2050.
Réactions des acteurs concernés
La Commission européenne a qualifié ce report de "regrettable" et s'est dite prête à reprendre les discussions une fois que cela sera opportun. De son côté, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a salué cette décision comme une "énorme victoire" pour Donald Trump, soulignant que les Etats-Unis avaient empêché une augmentation des taxes imposées par l'ONU aux consommateurs américains pour financer des projets climatiques progressistes. ## Opposition américaine au projet de taxe carbone maritime
Le président américain a vivement critiqué le projet de taxe sur les émissions de CO2 des navires au-delà d'un certain seuil, dénonçant une potentielle hausse des prix pour les consommateurs américains et la création d'une bureaucratie verte.
Menaces envers les délégations favorables au projet
Les Etats-Unis ont menacé de restreindre les visas pour les membres des équipages des délégations soutenant le projet, ainsi que d'imposer des pénalités commerciales ou des frais portuaires supplémentaires. Malgré des réserves émises, le système proposé vise à établir une base équilibrée et inciter les navires à réduire leurs émissions.
Soutiens et oppositions au "cadre net-zéro"
Certains pays comme l'Union européenne, le Brésil et la Chine ont exprimé leur soutien au "cadre net-zéro", tandis que d'autres comme l'Arabie saoudite, la Russie et les pays producteurs de pétrole s'y opposent. Des tensions diplomatiques sont apparues lors du sommet, notamment entre le Brésil et les Etats-Unis, qui ont suscité des inquiétudes parmi les pays directement concernés par le projet.