Elections municipales au Togo : Victoire écrasante du parti au pouvoir
Les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) font état d'une large victoire du parti au pouvoir au Togo, l'Union pour la République (UNIR), lors des élections municipales du jeudi 17 juillet. Ce parti a obtenu 75 % des sièges, soit 1 150 conseillers municipaux sur les 1 527 en jeu.
Un scrutin dans le calme malgré les tensions politiques
Malgré les manifestations violentes réclamant un changement de pouvoir et dénonçant la récente réforme constitutionnelle, les élections municipales se sont déroulées dans le calme au Togo. L'opposition a également remporté des sièges, avec 51 conseillers pour l'Alliance nationale pour le changement (ANC), 38 pour l'Union des forces du changement (UFC) et 34 pour l'Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI).
Répartition des sièges et perspectives politiques
Les sièges restants sont partagés entre d'autres partis, regroupements de partis et candidats indépendants, avec un total de 500 listes présentées. Cette victoire écrasante de l'UNIR soulève des questions sur l'équilibre politique au Togo et sur les possibles répercussions de ces élections municipales sur le paysage politique national. ## Élections municipales au Togo : les conseillers municipaux éliront les maires
Les conseillers municipaux éliront à leur tour les maires des 117 communes du Togo. Pour ces élections municipales, les troisièmes de l’histoire du pays, 2,5 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, soit 55% des inscrits.
Transmission des résultats à la Cour suprême pour contrôle et validation
Suite à la proclamation des résultats provisoires, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dago Yabré, a annoncé : « Nous allons transmettre ces résultats à la Cour suprême pour contrôle et validation ».
Retour sur les précédentes élections municipales au Togo
Les dernières municipales remontent à juin 2019, trente-deux ans après les précédentes en raison de plusieurs crises politiques. L’UNIR avait alors remporté plus de 60% des sièges de conseillers municipaux. Le taux de participation avait alors été estimé à 52,46%, selon la commission électorale, et était faible à Lomé. Avant 1987, il n’y avait pas d’élections municipales au Togo. Le pays a connu des vagues de manifestations massives contre le pouvoir, notamment en 2005, année de l’élection de Faure Gnassingbé, puis en 2013 et entre 2017 et 2018.