Présidentielle ivoirienne : nouvelles interdictions de manifester
A huit jours de l’élection présidentielle en Côte d'Ivoire, le gouvernement a pris des mesures restrictives concernant les manifestations politiques, sauf pour les cinq candidats en lice pour le scrutin.
Opposition et manifestations réprimées

Les grands partis d’opposition, dont les candidatures des leaders Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été rejetées, ont appelé à manifester en vain. Des arrestations ont eu lieu et les forces de l'ordre ont dispersé les rassemblements à Abidjan. Des blocages de routes et d'écoles ont également été signalés dans certaines localités du pays.
Contestation de la candidature d’Alassane Ouattara
Le « Front commun » formé par le PDCI et le PPA-CI proteste contre la candidature à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara. Les autorités ivoiriennes avaient déjà interdit les manifestations contestataires en se référant à un article de la Constitution. ## Restrictions renforcées sur les manifestations en Côte d'Ivoire
Les ministères de l’intérieur et de la défense ont élargi l'interdiction des manifestations à tous les partis politiques, sauf ceux engagés dans le scrutin à venir.
Vingt-six personnes ont été condamnées à trois ans de prison pour troubles à l'ordre public après des manifestations interdites, tandis que 105 autres sont attendues en justice à Abidjan.
Le procureur Koné a signalé des appels à la violence assimilés à du terrorisme. Malgré les appels d'Amnesty International à la retenue, le gouvernement a justifié les restrictions en invoquant la sécurité nationale.