Frappes meurtrières contre les narcotrafiquants dans le Pacifique : Réactions des dirigeants sud-américains

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Opérations contre le narcotrafic dans le Pacifique

Le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, a annoncé sur les réseaux sociaux que les Etats-Unis avaient mené de nouvelles frappes contre des embarcations de narcotrafiquants présumés dans le Pacifique.

Frappes létales contre quatre bateaux

Lors de ces opérations, trois frappes létales ont été menées contre quatre bateaux utilisés par des organisations impliquées dans le trafic de drogue dans les eaux internationales du Pacifique. Quatorze narcoterroristes ont été tués, un individu a survécu. Cette intensification des frappes marque une nouvelle étape dans la lutte contre le narcotrafic dans la région. ## Pete Hegseth évoque la coordination du sauvetage par les autorités mexicaines

Pete Hegseth a expliqué que les autorités mexicaines de recherche et de sauvetage avaient « pris en charge la coordination du sauvetage » du seul survivant, sans préciser si cette personne resterait sous leur garde ou serait remise aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis justifient les frappes contre les cartels de la drogue

Deux personnes avaient survécu à une frappe en octobre, l’armée américaine les avait alors secourues avant de les rapatrier en Colombie et en Équateur. Le bilan des 13 frappes rendues publiques depuis le début de septembre s’élève désormais à au moins 57 morts. Pete Hegseth a de nouveau établi un parallèle entre les opérations contre le narcotrafic et la guerre contre le terrorisme menée après les attentats du 11 septembre 2001. Il a affirmé : « [les cartels] ont tué plus d’Américains qu’Al-Qaïda, et ils seront traités de la même manière ». Le président Donald Trump a lui aussi justifié ces frappes, en déclarant que les Etats-Unis étaient engagés dans un « conflit armé » contre les cartels de la drogue, et en qualifiant ces organisations criminelles de combattants illégaux, d’après la même base juridique que celle qui était utilisée par l’administration de George W Bush pour la guerre contre le terrorisme.

Réactions des dirigeants sud-américains face aux actions américaines

Cependant, l’administration Trump n’a fourni aucune preuve pour étayer ses affirmations concernant les bateaux visés, leur lien avec les cartels de la drogue, ou l’identité des personnes tuées par ces frappes. Le président colombien, Gustavo Petro, a accusé les États-Unis d’« exécutions extrajudiciaires » dans les Caraïbes et le Pacifique. De son côté, le président de l’Équateur, Daniel Noboa, a évoqué mardi la possible installation d’une base militaire étrangère dans l’archipel des Galapagos. « Il faut bien clarifier la raison du choix de l’île Baltra », où se situe l’aéroport qui permet d’accéder à l’archipel classé au Patrimoine mondial de l’humanité pour sa faune et sa flore uniques au monde, a déclaré Daniel Noboa, un des principaux alliés de Donald Trump en Amérique du Sud. « Premièrement, la pêche illégale ; deuxièmement, le trafic de drogue ; troisièmement, le contrôle sur le trafic de carburants qui provient de là-bas », a-t-il détaillé.