Condamnation à la perpétuité pour le Suédois Osama Krayem en Suède
Le djihadiste suédois Osama Krayem a été condamné à la réclusion à perpétuité en Suède pour sa participation à l'assassinat brutal d'un pilote jordanien par l'Etat islamique en Syrie. Cette condamnation fait suite à sa complicité dans les attentats de Paris en 2015 et de Bruxelles en 2016.
Participation à un acte de terrorisme et de crime de guerre

Le tribunal de Stockholm a jugé que Krayem, âgé de 32 ans, avait un rôle déterminant dans l'exécution du pilote jordanien, Muath Al-Kasasbeh, incendié vif dans une cage par les membres de l'EI. Sa participation active à l'organisation de l'exécution a conduit à sa condamnation pour acte de terrorisme et crime de guerre.
Réparation pour les proches de la victime
En plus de sa peine de prison à perpétuité, Osama Krayem devra verser une indemnisation aux parents et aux frères et sœurs du pilote jordanien. Le tribunal a accordé une somme de 80 000 couronnes suédoises à chaque membre de la famille du défunt, en reconnaissance du préjudice subi. ## Interrogatoires filmés et écrits versés au dossier d’instruction
Une sélection d’interrogatoires filmés et écrits versés au dossier d’instruction a donc dû être lue et diffusée pendant le procès. Selon son avocate, Osama Krayem a admis avoir été présent sur les lieux, mais il a dit ignorer ce qui allait s’y passer avant d’apercevoir les caméras.
Absence d'empathie et de regret
L’avocat du frère du pilote, qui s’est constitué partie civile, a déploré que l’accusé n’ait montré ni empathie ni regret devant la cour. « La plupart des personnes qui auraient été témoins de ce que Muath a subi auraient sans doute besoin d’un traitement à vie, ou du moins long, pour surmonter le traumatisme que cela provoque chez un individu normalement constitué », avait plaidé Mikael Westerlund.
Condamnation pour actes terroristes en Europe
Le Suédois a été condamné à trente ans de prison en France pour complicité lors des attentats de Paris en 2015 et à la réclusion à perpétuité en Belgique pour les attentats perpétrés dans le principal aéroport de Bruxelles et dans le métro en 2016. La France a accepté, le 12 mars, de le remettre pour neuf mois à la Suède, le temps de l’enquête et du jugement.