Alerte : Les discriminations dans l'emploi des jeunes en France, une réalité alarmante

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Discriminations dans l'emploi des jeunes : une alerte de la Défenseure des droits

Une étude réalisée en collaboration avec l'Observatoire international du travail révèle que plus de neuf personnes sur dix considèrent qu'il existe des discriminations dans l'emploi en France. Les jeunes sont particulièrement touchés par ces pratiques discriminatoires, plus qu'en 2016, que ce soit lors de la recherche d'emploi ou tout au long de leur carrière.

Des chiffres alarmants

Selon cette enquête menée auprès de 5 030 personnes âgées de 18 à 79 ans, 43 % de la population estime que des personnes sont souvent traitées défavorablement ou discriminées lorsqu'elles cherchent un emploi, et 52 % pensent que cela arrive parfois. Les discriminations liées à l'âge et à l'origine sont les plus fréquemment rapportées, notamment pour les personnes perçues comme noires, arabes ou maghrébines qui ont 2,8 fois plus de risques de déclarer avoir été discriminées que les personnes perçues comme blanches.

Dans cette étude, les jeunes de 18 à 24 ans sont les plus exposés aux discriminations, avec un risque deux fois plus élevé de subir ce type de traitement par rapport aux 45-54 ans. Ces pratiques discriminatoires dès le début de leur vie professionnelle laissent des séquelles importantes sur leur vision de la société et du monde du travail. ## Discrimination au travail en augmentation en 2024

Selon une étude récente, en 2024, les jeunes et les personnes non hétérosexuelles sont plus nombreuses à considérer que des discriminations persistent dans la recherche d'emploi et le déroulement de carrière. Le rapport révèle que le déroulement de carrière reste marqué par un "plafond de verre" qui entrave l'accès des femmes aux postes à responsabilité.

Risques accrus pour les femmes et les diplômées

En 2024, une personne sur cinq déclare avoir été victime de discrimination dans sa carrière, avec le sexe comme motif principal. Les femmes diplômées d'un master ou d'un doctorat sont particulièrement touchées par ces discriminations. Malgré ces constats, le nombre de recours demeure faible, en raison de la crainte de représailles ou d'un manque d'informations sur les voies de recours.

Il est primordial de mesurer et de combattre ces discriminations en formant et en informant les employeurs afin de déconstruire les stéréotypes. Des sanctions plus sévères sont également nécessaires pour lutter contre ce fléau.