Destitution de la présidente péruvienne Dina Boluarte
La présidente péruvienne, Dina Boluarte, fait face ce jeudi soir à une procédure de destitution devant le Parlement. Convoquée après le dépôt de plusieurs motions en ce sens, la cheffe de l'Etat de 63 ans devra se défendre à partir de 23h30 heure locale.
Dina Boluarte pourra présenter sa défense en personne ou être représentée par un avocat. Pour être destituée, elle aurait besoin de 87 votes en faveur de sa destitution sur les 122 députés présents.

Plusieurs motions de destitution ont été déposées au Parlement au cours de la journée, invoquant une "incapacité morale permanente" de la présidente à exercer ses fonctions. Les partis de droite et d'extrême droite qui la soutenaient jusqu'à présent se sont retournés contre elle, augmentant ainsi le risque de destitution. ## Pérou : Crise politique sans précédent
Le Pérou traverse actuellement une période d'instabilité politique sans précédent, avec six présidents en près de neuf ans. Suite à la destitution du président Pedro Castillo, Dina Boluarte a pris le pouvoir, mais fait face à une impopularité record.
Manifestations et affaires troubles
Des manifestations violemment réprimées ont secoué le pays, causant au moins 50 morts. Dina Boluarte est également impliquée dans plusieurs affaires controversées, telles que le "Rolexgate" et une rhinoplastie pratiquée secrètement en violation de la loi.
Craintes et incertitudes
Dans ce contexte, les Péruviens font face à une montée de la criminalité, avec des extorsions et des meurtres attribués au crime organisé. Une récente attaque contre un groupe de musique à Lima a suscité des inquiétudes, bien que les autorités n'aient pas encore établi de lien clair avec l'extorsion.