Société
En France, le nombre de décès risque de dépasser celui des naissances en 2025, une première depuis 1944
Il s’agirait d’une première depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le nombre de décès pourrait dépasser celui des naissances en France en 2025, a affirmé l’Insee à l’Agence France-Presse (AFP), ce qui serait une première depuis 1944. En 2025, un solde naturel de population négatif « est de l’ordre du possible », a estimé l’Institut national de la statistique, tout en précisant qu’il ne faisait pas de « prévisions précises ».
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Le solde naturel de population déjà négatif en France
Sur douze mois glissants, le solde naturel est déjà devenu négatif à fin mai, comme l’a révélé l’économiste de l’OFCE François Geerolf, repris par la presse. La France a enregistré quelque 651 000 décès contre quelque 650 000 naissances. « C’est une première », a commenté Chloé Tavan, cheffe de la division enquêtes et études démographiques de l’Insee. Ce phénomène était attendu des démographes mais « il se produit plus tôt que prévu », a-t-elle ajouté.
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Le basculement démographique anticipé en France
Le basculement du nombre de décès dépassant celui des naissances en France devait se produire en 2035 selon l'Insee. Cependant, cette inversion se produit plus tôt que prévu, en raison d'un nombre de naissances plus faible que prévu. ## Baisse de la natalité et hausse de la mortalité en France
Depuis le début de l'année, la France enregistre une baisse de 3,7% du nombre de naissances par rapport à la même période l'an dernier. Cette tendance à la baisse est observée depuis plusieurs années et s'explique principalement par la diminution de la fécondité, influencée par divers facteurs tels que l'accès difficile à un emploi stable, les changements d'aspirations des jeunes générations et les préoccupations environnementales.
Hausse du nombre de décès
En parallèle, le nombre de décès a augmenté de 3,5% au cours des cinq premiers mois de l'année. Ce phénomène était attendu par les démographes en raison de l'arrivée aux âges de forte mortalité des générations nombreuses issues du baby-boom.
Préoccupations autour du financement de la protection sociale
Le déclin de la natalité soulève des inquiétudes quant au financement du système français de protection sociale, principalement basé sur les contributions des actifs. La ministre des solidarités, Catherine Vautrin, a souligné sur les réseaux sociaux l'importance de préserver le modèle social français face à ce bouleversement démographique. Le gouvernement envisage des mesures pour soutenir la natalité, notamment en luttant contre l'infertilité et en modernisant les congés parentaux. Une réflexion est en cours pour la mise en place d'un nouveau congé de naissance, offrant un soutien financier plus conséquent que l'actuel congé parental indemnisé à hauteur de 456 euros par mois, pouvant être pris par la mère puis par le père du nouveau-né.