Cyberharcèlement contre Brigitte Macron
Dix personnes jugées pour cyberharcèlement
Au tribunal correctionnel de Paris, dix personnes sont jugées pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron en relayant des informations transphobes la concernant. Les accusés, âgés de 41 à 60 ans, ont plaidé "l'humour" et "l'esprit Charlie" pour justifier leurs actions, selon le parquet de Paris.
Plaidoiries et témoignages

Les prévenus, parmi lesquels un publicitaire connu sous le pseudonyme de Zoé Sagan, ont affirmé avoir voulu faire de l'humour ou informer en relayant la rumeur transphobe sur l'épouse du chef de l'Etat. Brigitte Macron, absente du procès, a déposé plainte en août 2024 suite à ce cyberharcèlement qui a eu un impact sur son entourage et elle-même. Sa fille doit témoigner mardi lors du procès.
Sagas et silence
Parmi les prévenus, une "médium", "journaliste" et "lanceuse d'alerte", Delphine J, a décidé de garder le silence en expliquant qu'elle s'était déjà exprimée sur le sujet. Elle a contribué à relayer la rumeur autour de Brigitte Macron sur les réseaux sociaux. L'avocate de Delphine J a souligné qu'aucun message n'avait été directement adressé à Mme Macron, mais que ses actions étaient simplement une réaction à l'actualité. ## Condamnée pour diffamation en première instance en septembre 2024
Aux côtés de Natacha Rey, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La cour d’appel n’a pas validé la thèse des deux femmes. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait « effectué une transition de genre sans la rendre publique » ne constituait pas « une atteinte à l’honneur », éléments nécessaires pour caractériser la diffamation. Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.
Affaire Jérôme A, 49 ans, et autres prévenus
Jérôme A, 49 ans, explique à la barre avoir effectué une recherche sur Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X, peu avant l’audience. Il est poursuivi pour avoir diffusé une dizaine de tweets « sarcastiques » à son sujet. « Une personne puissante doit accepter la critique », justifie-t-il. Bertrand S, galeriste de 56 ans aux plus de 100 000 abonnés sur X, a dénoncé la veille de l’audience un procès de « la liberté de penser » face à « l’Etat profond médiatique ».
Viralité de la rumeur sur Brigitte Macron
L’écart d’âge de vingt-quatre ans entre les époux Macron a servi de prétexte à propager cette rumeur qui s’est exportée bien au-delà du pays. Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, l’infox transphobe est devenue virale aux États-Unis, où le couple présidentiel a engagé des poursuites contre la podcasteuse d’extrême droite Candace Owens.
