Le procès de cyberharcèlement contre Brigitte Macron : une affaire de liberté d'expression ou de diffamation ?

Date de publication

Media file: 01K8M/FR3X0/XES3Q/WG6KX/V4125/T/01K8MFR3X0XES3QWG6KXV4125T.png

Procès de dix personnes pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron

Le procès de dix personnes accusées de cyberharcèlement envers Brigitte Macron, victime d'une infox mondiale la décrivant comme une femme transgenre, s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris. Parmi les accusés se trouvent des hommes et des femmes de diverses professions.

Les accusés sont soupçonnés d'avoir tenu des propos malveillants à l'encontre de l'épouse du président, notamment sur son genre, sa sexualité et sa différence d'âge avec son mari. L'enquête a été ouverte suite à une plainte déposée par Brigitte Macron en août 2024, et plusieurs vagues d'interpellations ont suivi.

Témoignage de la fille de Brigitte Macron au procès

Absente du procès, Brigitte Macron a indiqué que la rumeur avait eu un impact important sur son entourage et sur elle-même. Sa fille, Tiphaine Auzière, devrait témoigner à la demande de l'avocat de sa mère. Parmi les accusés se trouve un publicitaire connu sur les réseaux sociaux pour avoir diffusé des vidéos compromettantes d'un membre du parti présidentiel.

Une autre accusée, se présentant comme médium et journaliste, a choisi de garder le silence à la barre. Elle a largement contribué à propager la rumeur sur Brigitte Macron et a exprimé des opinions controversées en ligne. ## Relaxe en appel pour les condamnés pour diffamation contre Brigitte Macron

Selon l'avocate de l'accusée, Maud Marian, condamnée en première instance pour diffamation envers Brigitte Macron, il n'y avait aucun message directement adressé à la Première Dame dans ses publications.

La cour d'appel a relaxé l'accusée le 10 juillet dernier, annulant ainsi la condamnation prononcée en septembre 2024. Cependant, la thèse selon laquelle Brigitte Macron aurait effectué une transition de genre sans la rendre publique n'a pas été retenue comme une atteinte à son honneur. Brigitte Macron et son frère Jean-Michel Trogneux ont décidé de se pourvoir en cassation contre cette décision.

Une affaire de liberté d'expression

Jérôme A, informaticien de 49 ans, a été poursuivi pour avoir diffusé des tweets sarcastiques sur Brigitte Macron, justifiant ses propos par le droit à la critique envers les personnes puissantes. D'autres prévenus, comme Jérôme C, 55 ans, ont exprimé leur désir de défendre la liberté d'expression à travers leurs publications, se référant à l'esprit de Charlie Hebdo.

Bertrand S, un galeriste de 56 ans, a également dénoncé le procès comme une atteinte à la liberté de penser face à ce qu'il nomme "l'Etat profond médiatique".

Une rumeur transphobe internationale

L'écart d'âge entre Emmanuel et Brigitte Macron a été le prétexte à la propagation de rumeurs transphobes sur la Première Dame, menant à des poursuites jusqu'aux Etats-Unis contre des personnalités publiques telles que Candace Owens. L'affaire, jugée à Paris, a également vu plusieurs prévenus relayer ces publications, risquant jusqu'à deux ans de prison. L'audience reprendra mardi à 10 heures.