Directeur d'un hebdomadaire arrêté pour diffamation envers le premier ministre au Niger: le début d'une répression croissante

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Arrestation du directeur d'un hebdomadaire pour diffamation envers le premier ministre au Niger

Le directeur de publication du Courrier, hebdomadaire au Niger, a été inculpé pour « diffamation et diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public » à la suite d'une plainte du premier ministre.

Accusations portées contre Ali Soumana

Ali Soumana, directeur du Courrier, a été inculpé par un juge et est également accusé d'« atteinte à la dignité humaine ». Il est prévu qu'il soit transféré à la prison de Say, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey.

Article sur une affaire de fraude de cigarettes

L'arrestation d'Ali Soumana fait suite à la publication par Le Courrier d'un article évoquant une affaire de « fraude de cigarettes » impliquant des personnalités, dont le nom du premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine avait été mentionné. ## Plainte déposée par un journaliste au Niger

Un journaliste au Niger a décidé de porter plainte, suite à une série d'arrestations et d'incarcérations de journalistes dans le pays. En juin, deux journalistes de la radio privée Sahara FM ont été arrêtés à Agadez pour des accusations telles que "atteinte à la défense nationale" et "complot contre l’autorité de l’Etat".

Répression du régime militaire au Niger

Le parquet de Niamey a réclamé une peine de cinq ans de prison à l'encontre d'un journaliste pour des propos jugés "injurieux" envers le chef de la junte nigérienne. Des militants de la société civile ont lancé un appel pour dénoncer l'installation d'une "dictature" et appellent à la fin de la mainmise militaire sur le pouvoir.

Selon Amnesty International, les droits civils et politiques ont été sévèrement restreints au Niger depuis le putsch de 2023, entraînant une augmentation des violations des droits. Le pays a également chuté dans le classement sur la liberté de la presse établi par l'ONG Reporters sans frontières.