Le cinéaste iranien Jafar Panahi condamné à un an de prison
La justice iranienne a condamné par contumace le cinéaste dissident Jafar Panahi, Palme d’or à Cannes, à un an de prison pour des « activités de propagande » contre l’Etat, selon son avocat. Cette peine s'accompagne également d’une interdiction de voyager de deux ans et d’adhésion à tout groupe politique ou social.
Nature des accusations non détaillée

Me Mostafa Nili, avocat de Jafar Panahi, a annoncé son intention de faire appel sans donner de détails sur la nature exacte des accusations portées contre son client. Actuellement à l'étranger, le cinéaste de 65 ans se trouvait aux États-Unis dernièrement pour promouvoir son film "Un simple accident", lauréat de la Palme d'or au Festival de Cannes 2025.
Une tournée pour la promotion de son film
Jafar Panahi, figure majeure du cinéma iranien et reconnu à l'international, avait réussi à se rendre au Festival de Cannes après des années d'interdiction de voyage. Son film, réalisé clandestinement, aborde des thématiques sensibles sur la République islamique, ce qui aurait pu compromettre sa réalisation. ## Jafar Panahi, un cinéaste engagé
Jafar Panahi, célèbre cinéaste iranien, a toujours refusé l'exil et choisi de rester en Iran malgré les obstacles. Ses films, tels que "Taxi Téhéran", ont mis en lumière les injustices sociales et la condition des femmes. En 2015, il a remporté l'Ours d'or à la Berlinale pour ce film tourné à l'intérieur d'un taxi.
Un soutien indéfectible du Festival de Cannes
Le Festival de Cannes a toujours soutenu Jafar Panahi, offrant une tribune à ses œuvres depuis ses débuts. En 1995, son premier long-métrage, "Le Ballon blanc", a reçu la Caméra d'or. Malgré son amour pour le cinéma, il a été emprisonné à deux reprises en Iran, notamment pour avoir entamé une grève de la faim pour obtenir sa libération.
Un retour triomphal à Téhéran
Malgré les craintes de ses soutiens, Jafar Panahi a été chaleureusement accueilli par ses admirateurs à son retour à Téhéran. Cette réception contraste avec la réaction froide des médias d'État et des dirigeants du pouvoir en Iran suite à sa Palme d'or. En 2022, il avait été détenu près de 7 mois pour ses convictions.
