Hausse légère du nombre de chômeurs en France
Les chiffres publiés par le ministère du travail indiquent une augmentation de 0,2 % du nombre de chômeurs inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) au deuxième trimestre en France (hors Mayotte). Cette hausse survient malgré la baisse de 5,7 % du nombre d'inscrits en catégorie A, une fois neutralisés les effets liés à la loi pour le plein-emploi.
Perspectives économiques et politiques
Dans un contexte économique tendu, les principaux organismes économiques prévoient une légère remontée du chômage d'ici la fin de l'année. L'exécutif souligne la nécessité de travailler davantage pour améliorer les finances publiques. La situation conjoncturelle du marché du travail est impactée par différents effets, tels que l'inscription automatique des bénéficiaires du RSA et les changements de règles d'actualisation.
Analyse des données par la Dares
La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) souligne l'importance de neutraliser ces effets pour obtenir une vision plus précise de l'évolution du nombre de chômeurs en catégorie A. Une fois ces ajustements effectués, l'augmentation du nombre d'inscrits en catégorie A s'établit à 0,2 % sur un trimestre. Au trimestre précédent, cette catégorie avait enregistré une hausse de 0,8 %, hors effets liés à l'inscription des bénéficiaires du RSA et aux changements de règles d'actualisation. ## Progression du nombre de demandeurs d'emploi au deuxième trimestre
Selon les derniers chiffres publiés, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,9 % au cours du deuxième trimestre. Cette hausse est observée dans l'ensemble des catégories A, B et C, y compris pour ceux en activité réduite.
Nouvelle réforme de l'assurance-chômage en préparation
Alors qu'une nouvelle réforme de l'assurance-chômage se profile, le gouvernement s'apprête à envoyer la "lettre de cadrage" aux partenaires sociaux afin de poser les bases de la négociation. L'objectif affiché est de "favoriser le retour rapide en emploi", selon les dires du Premier ministre François Bayrou.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a souligné la nécessité d'affiner l'éligibilité, la durée maximale d'indemnisation et les conditions d'indemnisation des ruptures conventionnelles. Ces dernières font l'objet de nombreux abus, selon elle, et doivent être mieux encadrées pour garantir l'équité du système.
Réactions mitigées des partenaires sociaux
Malgré les justifications du gouvernement basées sur la situation financière de l'Unédic et la stabilité du taux de chômage, les partenaires sociaux ont exprimé leur mécontentement. Les syndicats ont qualifié la réforme de "carnage total pour les demandeurs d'emploi" et ont lancé une pétition collective pour exprimer leur opposition au "budget Bayrou". Cette dernière a déjà recueilli quelque 275 000 signatures.