Tension à l'approche du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale : Crise politique en vue ?

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Tension à l'approche du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale

À quarante-huit heures du vote crucial à l'Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale, la tension monte dans les différents camps politiques. Bruno Retailleau dénonce un "hold-up fiscal" et incite Les Républicains à ne pas approuver la proposition, tandis que le Rassemblement national demande au premier ministre de démissionner en cas de rejet du texte.

Vendredi, le volet recettes du projet de loi de finances de la Sécurité sociale a été adopté après plusieurs compromis, mais aussi grâce à de nombreux absents dans l'hémicycle, notamment du côté du Rassemblement national. L'adoption de la partie dépenses et le vote sur l'ensemble du texte s'annoncent bien plus incertains, en raison des divisions même au sein de la coalition gouvernementale.

Deux mois après son départ du gouvernement, Bruno Retailleau qualifie le budget de la Sécu de "hold-up fiscal" et critique plusieurs mesures du texte. Cette opposition rejette en bloc le budget et menace de voter contre. Cette position rejoint celle de l'ancien premier ministre Edouard Philippe, qui annonce que son groupe Horizons ne votera pas en faveur du budget dans l'état actuel des choses. ## Les réactions politiques se multiplient

Bruno Retailleau dénonce l'absence d'utilisation de l'article 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites sans vote, tandis que Marc Ferracci estime que le gouvernement a cédé trop facilement au PS. La suspension de la réforme est critiquée comme un déni de réalité.

Pression sur le gouvernement et risque de crise

Le député Jean-Philippe Tanguy prévient qu'il sera nombreux pour voter contre le projet de loi, mettant ainsi la pression sur Sébastien Lecornu. Une possible démission du premier ministre est évoquée en cas de rejet du texte, malgré les propos de la porte-parole du gouvernement.

Alerte du gouvernement sur les conséquences d'un rejet

Le gouvernement met en garde contre une crise politique, économique et sociale en cas de rejet du PLFSS. Le déficit de la "Sécu" est estimé à 30 milliards d'euros en 2026 si le projet n'est pas adopté, tandis que le budget de l'Etat est toujours en cours d'examen au Sénat.