Le Sénat adopte la partie « recettes » du budget de l’État
Le Sénat a largement adopté, jeudi 4 décembre, la partie « recettes » du projet de budget de l’État pour 2026, après l’avoir largement remaniée par rapport à la copie initiale du gouvernement, supprimant notamment plusieurs milliards d’euros de hausses de prélèvements. La Chambre haute, dominée par la droite et ses alliés centristes, a voté ce volet par 198 voix contre 105, confirmant la solidité de sa majorité, qui entend désormais trouver des économies supplémentaires dans la partie dépenses.
Objectif de réduction du déficit à 4,7 % du PIB en 2026

Alors que les députés examinent le budget de la Sécurité sociale dans des débats plus sensibles encore, les sénateurs s’attaquent désormais à la partie consacrée aux dépenses du budget de l’État, avant un vote final prévu le 15 décembre. Ils auront fort à faire pour tenir le cap d’un déficit à 4,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026 (contre 5,4 % en 2025), objectif initial du gouvernement. En effet, les votes lors de l’examen de la première partie du projet de loi de finances (PLF) ont dégradé le solde financier de 7,7 milliards d’euros, selon le chiffrage présenté par le gouvernement, jeudi. ## Un déficit provisoire à 5,1% du PIB
La droite sénatoriale défend les baisses de dépenses
Le sénateur Les Républicains Albéric de Montgolfier a justifié le choix de privilégier les baisses de dépenses au lieu des hausses de fiscalité dans le budget gouvernemental. Le Sénat s'est opposé à la surtaxe des grandes entreprises et a réduit la portée de la taxe sur les holdings patrimoniales.
Nouvelles délibérations critiquées
La majorité sénatoriale a procédé à des délibérations pour corriger certains votes récents, suscitant des critiques à gauche. La gauche s'est opposée au volet "recettes" remanié, tandis que la droite, les centristes et le groupe macroniste ont voté pour. Le groupe des Indépendants, majoritairement Horizons, s'est abstenu, regrettant que le Sénat n'aille "pas assez loin" sur la baisse de la fiscalité.
Ce vote marque un point d'étape dans le marathon budgétaire en cours dans les deux Chambres du Parlement, rendant l'adoption d'un budget avant la fin d'année très incertaine.
